!["Putsch au Gabon : avertissement sans frais pour Ali Bongo" "Putsch au Gabon : avertissement sans frais pour Ali Bongo"](/data/posts/2022/07/24/1658636307_Putsch-au-Gabon-avertissement-sans-frais-pour-Ali-Bongo.jpg)
À la Une de la presse, mardi 8 janvier, le pustch manqué la veille au Gabon. La fermeté affichée par le Premier ministre français face aux violences qui émaillent les manifestations des Gilets jaunes. Un test grandeur nature au Royaume-Uni. Et un voleur très malchanceux.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
À la une de la presse africaine, le putsch manqué, lundi, d’un groupe de militaires au Gabon. Une tentative de coup d’État qui s’est soldée par l'arrestation des mutins quelques heures plus tard.
"Avertissement sans frais pour Ali Bongo", annonce Wakat Sera, qui précise que cette tentative de putsch a eu lieu en l’absence du président Ali Bongo Ondimba, actuellement en convalescence au Maroc après son accident vasculaire cérébral du mois d’octobre. "Vrai ou faux putsch déjoué", l’épisode d’hier serait la manifestation d’un vrai "malaise" au Gabon, d’après le site d’info burkinabé. "Ali Bongo Ondimba, qui a hérité son pouvoir de son père, ne compte pas que des admirateurs", commente Wakat Sera, qui condamne cette "tentative de prise de pouvoir", mais demande aussi à ce "que les voies démocratiques soient accessibles au peuple" gabonais.
"Coup d’État manqué contre la démocratie ou contre un 'fils de' malade ?", s’interroge Aujourd’hui au Faso, qui parle lui aussi d’"un avertissement" pour Ali Bongo, associé à ces "vieux timoniers agrippés au pouvoir comme des arapèdes - des berniques - à un rocher". L’Observateur Paalga, qui étrille, lui, les "pieds nickelés" à l’origine du "putsch le plus bref du monde", s’interroge sur "le rôle joué en cette journée trouble" par la France, qui a condamné "toute tentative de changement de régime extra-constitutionnel". Enfin L’Humanité évoque "le crépuscule d’une dictature françafricaine", une "atmosphère de fin de règne à Libreville pour le clan Bongo", sur fond de mécontentement social et économique des Gabonais.
Mécontentement aussi, en France, des Gilets jaunes, mis en garde, hier, par Édouard Philippe. Après les nouvelles violences qui ont émaillé les manifestations de ce week-end, le Premier ministre a annoncé un renforcement de l'arsenal législatif et administratif contre les casseurs. Une " riposte " à la une du quotidien local Ouest France, qui précise que le gouvernement veut s’inspirer de la lutte contre les hooligans et envisage un dispositif interdisant l’accès aux manifestations des casseurs identifiés, recensés dans un fichier spécial. "Philippe promet plus de fermeté", répète Libération Champagne, qui rapporte "la petite phrase répétée comme un mantra" par le Premier ministre : "Les casseurs n’auront pas le dernier mot".
Les Gilets jaunes, eux, s’inquiètent toujours de l’amalgame qui pourrait être fait entre les manifestants et les casseurs. Leur mouvement, d’après le dessinateur Willem, compterait 50 nuances de jaune. "Faut pas généraliser, il y a toutes sortes de gilets jaunes", proteste un manifestant. "Jaune primaire…jaune ocre… jaune doré… jaune urine… jaune citron". Un dessin publié par Libération. Les Gilets jaunes ont reçu, hier, le soutien des deux chefs du Mouvement Cinq Étoiles italien : Luigi Di Maio et Matteo Salvini invitent tous deux les manifestants à ne "pas faiblir", et disent même vouloir les aider. D’où le photo-montage à la une d’Il Fatto Quotidiano, qui montre les deux vice-Premier ministres italiens revêtus, eux aussi, de gilets jaunes.
Au Royaume-Uni, un test grandeur nature a été organisé hier pour mesurer les embouteillages éventuels que pourrait provoquer un Brexit sans accord. L’expérience fait la une du Financial Times, qui raconte qu’elle a nécessité la mobilisation de 89 poids-lourds, sur un aéroport désaffecté du Kent, dans le sud-est de l’Angleterre. Objet de ce test : vérifier le temps passé par les camions à la douane en cas de contrôles supplémentaires. Résultat : si les formalités administratives devaient prendre ne serait-ce que deux minutes de plus, soit le double de ce qu’elles prennent actuellement, cela provoquerait plus de 27 km d’embouteillages à Douvres, où passent chaque jour près de 10 000 camions, et le même chaos de l’autre côté de la Manche, à Calais et à Dunkerque. Dans le dessin de Morland, un responsable a, du coup, cette idée lumineuse : "Pour éviter les embouteillages de camions, pourquoi ne pas autoriser les ferries sur les autoroutes ?". Un dessin trouvé sur Twitter.
La presse britannique revient aussi largement sur la comparution, hier, de l’acteur américain Kevin Spacey devant un tribunal du Massachussets, pour agression sexuelle. Son arrivée au tribunal fait la une du Independent, qui rappelle le pedigree professionnel de l’acteur, qui a été récompensé aux Oscars et a dirigé l’un des plus prestigieux théâtres de Londres, The Old Vic. Une carrière balayée par les accusations d’agressions sexuelles, des accusations qu’il nie, d’après Metro. "Le géant de Hollywood plaide non coupable", annonce le journal.
La presse britannique fait aussi état ce matin de la mésaventure d’un cambrioleur brésilien, qui a eu la mauvaise idée de chercher à voler son téléphone portable à une jeune femme… qui s’est avérée être une championne de MMA, ces arts martiaux mixtes, extrêmement violents. D’après The Sun, le malheureux voleur a reçu une telle correction qu’il a supplié la jeune femme d’appeler la police pour qu’elle lui vienne en aide - à lui, pas à elle.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française(du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale(du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.