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Si le Sénat ne valide pas, vendredi avant minuit, le budget incluant les crédits réclamés par Donald Trump pour la construction du mur, certaines administrations pourraient devoir fermer et mettre des employés au chômage technique.
La menace d'un nouveau "shutdown" plane aux États-Unis. Cette paralysie d'une partie de l'administration fédérale pourrait se produire d'ici au vendredi 21 décembre à minuit si les deux tiers des Sénateurs n'adoptent pas le budget incluant les crédits exigés par Donald Trump pour la construction d'un mur à la frontière mexicaine.
Faute d'accord, de nombreux services fédéraux seraient contraints de fermer pendant les fêtes de fin d'année, impliquant des dizaines de milliers de fonctionnaires placés en congé sans solde et des ministères comme la Sécurité intérieure, la Justice, l'Intérieur ou encore le département d'État perturbés.
Une première mouture avait été adoptée en urgence par la chambre haute du Congrès avait adopté mercredi. Le texte garantissait le financement de l'administration fédérale jusqu'au 8 février, mais n'incluait pas les fonds nécessaires à la construction du mur à la frontière mexicaine. Donald Trump a refusé catégoriquement de le signer "en raison de ses préoccupations légitimes concernant la sécurité aux frontières", a expliqué le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan, après une rencontre entre des parlementaires républicains et le président à la Maison Blanche.
S'exprimant lui-même un peu plus tard, Donald Trump a martelé son message liant immigration et criminalité. "Les trafics d'êtres humains et les arrivées massives de drogue doivent être stoppés. Ils sont à un niveau extrêmement élevé", a-t-il déclaré.
5,7 milliards de dollars
Le président républicain insiste pour qu'un financement du mur, à hauteur de 5 milliards de dollars, soit inclus dans le budget. Ou qu'à défaut, une enveloppe substantielle soit consacrée à la sécurité aux frontières. Le mur à la frontière mexicaine est l'une de ses promesses emblématiques de campagne, mais cette idée ne parvient pour autant pas à séduire les parlementaires de son propre camp.
Les républicains de la Chambre des représentants ont approuvé jeudi soir une nouvelle mesure qui va dans le sens des exigences du président, incluant un financement de son mur à hauteur de 5,7 milliards. Si elle a pu être adoptée sans voix démocrates à la chambre basse, elle n'a aucune chance de passer au Sénat, où 60 votes sont nécessaires. Or, les républicains ne contrôlent que 51 des 100 sièges de la haute chambre.
Le temps presse pour Donald Trump, car à partir du 3 janvier, la Chambre passera sous le contrôle des démocrates, ce qui rendra encore plus difficile un compromis de long terme sur le budget entre le Congrès et la Maison Blanche.
"Projet tué dans l'œuf"
Washington est habitué à ces discussions tendues et ces psychodrames ont déjà débouché à deux reprises cette année sur de brèves périodes de "shutdown". Souvent, la solution trouvée est de financer le gouvernement temporairement, pour une courte période. "Le financement du mur est un projet qui sera tué dans l'œuf. Ils le savent", a déclaré la démocrate Nancy Pelosi, qui devrait devenir la nouvelle présidente de la Chambre.
Dans un tweet jeudi matin, Donald Trump a accusé l'opposition de faire passer "la politique avant le pays". "Ce qu'ils commencent tout juste à comprendre, c'est que je ne signerai aucune de leurs lois, y compris celles sur les infrastructures, tant qu'on n'a pas une sécurité parfaite à la frontière", a-t-il ajouté.
Soon to be Speaker Nancy Pelosi said, last week live from the Oval Office, that the Republicans didn’t have the votes for Border Security. Today the House Republicans voted and won, 217-185. Nancy does not have to apologize. All I want is GREAT BORDER SECURITY!
Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 21 décembre 2018Avec AFP et Reuters