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En Hongrie, la télévision publique concentre la grogne anti-Orban

Des manifestants et des députés d’opposition ont fait lundi soir le siège de la télévision d’État à Budapest, accusée d'être à la solde du Premier ministre Viktor Orban. Celui-ci fait l'objet d'une fronde qui a pris de l'ampleur ces derniers jours.

Quelque 3   000   Hongrois se sont de nouveau rassemblés lundi 17   décembre au soir devant de la télévision d'État à Budapest pour défendre la liberté des médias et l'indépendance de la justice.

Ils sont venus soutenir des députés d'opposition qui ont fait le siège de la télévision publique pour tenter d'obtenir la diffusion sur les ondes de leurs doléances, s'estimant censurés au sixième jour d'une fronde contre le Premier ministre Viktor Orban.

"Information lacunaire et biaisée"

"La télévision d’État est un point névralgique du pouvoir, elle est accusée d être verrouillée par le parti du Premier ministre Viktor Orban et de livrer une information lacunaire et biaisée", explique la correspondante de France 24, Florence La Bruyère .

En Hongrie, la télévision publique concentre la grogne anti-Orban

Les députés ont été acclamés par les manifestants, parmi lesquels se trouvaient "beaucoup de jeunes réunis dans une ambiance joyeuse".

Après près de vingt-quatre heures sur les lieux, la douzaine de parlementaires qui s'était introduite dans les locaux de la télévision publique MTVA a accepté à la demande de la police de lever le camp, sans toutefois avoir obtenu gain de cause.

"Ils ont piétiné la démocratie", a déclaré à sa sortie l'un d'eux, Péter Niedermüller, élu du parti libéral DK. "Mais nous allons rester mobilisés", a-t-il assuré devant une foule de quelque 3   000   personnes venue les soutenir.

10   000   manifestants dimanche

Organisé par une opposition fragmentée, le mouvement de contestation du Premier ministre nationaliste Viktor Orban a pris de l'ampleur ces derniers jours, culminant dimanche avec une manifestation qui a rassemblé plus de 10   000   personnes dans le centre de la capitale.

Les manifestants dénoncent la mainmise de l'État sur les médias et l'adoption la semaine dernière d'une loi prévoyant la création de nouveaux tribunaux administratifs compétents pour des questions sensibles, telles que la loi électorale, les manifestations et la corruption, qui seront placés sous la tutelle du gouvernement.

Avec AFP et Reuters