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Après l'attaque à Strasbourg, "la traque"

À la une de la presse, jeudi 13 décembre, la traque de Cherif Chekatt, l’auteur présumé de la fusillade du marché de Noël de Strasbourg. Theresa May réussit à sauver son poste de chef du gouvernement britannique. Et un basketteur américain soupçonneux.

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À la une de la presse française, jeudi matin, les recherches pour retrouver l’auteur présumé de la fusillade de Strasbourg qui a eu lieu mardi soir. U ne attaque qui a fait trois morts et une dizaine de blessés.

Après avoir été empêchées de paraître hier dans les kiosques, à cause des mesures de sécurité exceptionnelles liées à cette attaque, Les Dernières Nouvelles d’Alsace racontent ce matin "la traque", en France et en Allemagne, pour retrouver Cherif Chekatt, l’homme suspecté d’être le tireur de Strasbourg. Une chasse à l’homme à laquelle participent 720 policiers, selon Le Parisien, qui présente Cherif Chekatt comme un "braqueur asocial". La photo de ce jeune homme de 29 ans, au lourd passé judiciaire et connu des services spécialisés pour radicalisation, a été diffusée hier soir par la police, qui lance un appel à témoins pour retrouver ce "nouvel ennemi public", dont les motivations "terroristes" sont avérées, selon le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz.

Cet appel à témoins doit aussi être lancé en Allemagne. Le visage de Cherif Chekatt fait déjà la une du journal le plus lu outre-Rhin, le tabloïd Bild, qui évoque, lui aussi, "le casier judiciaire" très rempli du suspect et mentionne un séjour en prison de 14 mois en Allemagne, d’où il avait été expulsé vers la France en 2017. "Est-il de nouveau en Allemagne   ?", s’inquiète le journal.

À Strasbourg, où le marché de Noël restera fermé jeudi, les habitants sous toujours sous le choc. Interrogés par L’Humanité au lendemain de la fusillade, les Strasbourgeois sont en deuil, mais disent refuser de "céder au chantage terroriste". L’Huma accuse, pour sa part, la droite et l’extrême droite de chercher à "brader les libertés républicaines" en proposant, notamment, l’instauration de l’état d’urgence. Le journal met en garde les "forces politiques (qui) s’efforcent d’alimenter les peurs pour occulter la force de l’urgence sociale et démocratique". Une allusion aux Gilets jaunes, que certains appellent à cesser leur mouvement, en raison de la menace terroriste. Le Figaro ne partage pas ce point de vue, et rappelle, lui, la mise en garde du nouveau ministre de l’Intérieur. "Christophe Castaner a fait remarquer que la mobilisation d’effectifs maximaux mettait en péril une utilisation des moyens elle aussi censée être maximale, dans la lutte contre la menace terroriste. On l’accusait alors de vouloir dissuader ou mobiliser la mobilisation. Depuis mardi soir, ce n’est plus un discours théorique. C’est une réalité qui conduira sans doute certains manifestants à repenser la forme de leur action", espère le journal.

Le gouvernement a déclenché mardi soir le niveau "urgence attentat" du plan Vigipirate. Cette mesure a notamment pour conséquence de renforcer la surveillance des lieux publics, notamment des marchés de Noël, comme par exemple à Nice - elle aussi endeuillée par un attentat en juillet 2016 et où la fusillade de Strasbourg réveille des souvenirs douloureux. "Vivre à nouveau avec la menace", titre Nice-Matin, qui s’inquiète de "l’épuisement des forces de sécurité, très sollicitées" depuis plusieurs semaines.

En Grande-Bretagne, Theresa May échappe finalement au vote de défiance organisé par son propre parti, le Parti conservateur, hostile à son accord de Brexit avec Bruxelles . Le sourire et le soulagement de la Première ministre britannique font la une de tous les journaux outre-Manche, du Times au Guardian en passant par The Daily Star. Et il y en a pour tous les goûts. The Independent est visiblement saisi par la capacité de survie, la résilience de Theresa May et estime qu’elle vient de "gagner la bataille pour le leadership". The Daily Mirror pense, lui, que Theresa May ne perd rien pour attendre, et ironise sur le menu qui attend les Britanniques   : "les carottes sont cuites, voici du canard boiteux pour Noël", dit-il à propos de Theresa May. Deux tabloïds semblent en revanche être tombés d’accord   : The Daily Express et The Daily Mail, qui demandent tous les deux à ce qu’on laisse désormais Theresa May "faire son travail", c'est-à-dire mettre en œuvre le Brexit voulu par ses compatriotes.

Comme chaque matin ou presque, les aventures de Theresa May font le bonheur des dessinateurs de presse britanniques. Peter Brookes fait allusion au nouveau Mary Poppins qui vient de sortir en salles. "Mary Poppins est de retour   !", sauf que cette fois ses fameux jupons, parapluie et valise sont en feu. Et Dave Brown, lui, montre Theresa May sous les traits d’une zombie qui a réussi à sortir in extremis de la tombe où s’entassent ses ennemis. Mais pour combien de temps encore   ? Deux dessins trouvés sur Twitter.

Un mot, pour terminer, de cette déclaration du basketteur américain Stephen Curry, qui a affirmé dans une interview publiée lundi que non, le premier homme sur la lune n’a jamais existé. Une théorie qui rappelle celle d’un autre basketteur américain, Kyrie Irving, qui avait déclaré, lui, "ne pas savoir" si la Terre était ronde ou plate. Je ne sais pas si quelqu’un a cherché à l’affranchir, mais sachez que la NASA a pris la peine de répondre à son camarade Stephen Curry en l’invitant à visiter l’un de ses laboratoires lunaires. Je ne voudrais pas jouer les mauvais esprits, mais je ne suis pas sûre sûre que ça puisse suffire. Lu sur le Huffington Post.

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