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Réunion au Mozambique pour tenter de finaliser la transition

Quatre leaders malgaches, dont le nouvel homme fort de l'île, Andry Rajoelina, et le président destitué Marc Ravalomanana, doivent se retrouver au Mozambique afin de déterminer la répartition des postes-clés au sein de la transition.

AFP - Le nouvel homme fort de Madagascar Andry Rajoelina et trois ex-présidents se retrouvent mardi au Mozambique pour tenter de régler leur dernier mais profond différend afin de sortir le pays de la crise: la répartition des postes-clés au sein de la transition.

Lors de ce deuxième sommet de Maputo, M. Rajoelina, son rival Marc Ravalomanana et les anciens chefs d'Etat Didier Ratsiraka et Albert Zafy devraient discuter jusqu'à mercredi de ce point d'achoppement qui n'avait pas été réglé lors de la signature, sous médiation internationale, de l'accord de Maputo le 9 août.

Ces nouvelles négociations pourraient cependant prendre plus de temps que prévu en raison des exigences de chacun. "Seize jours après la fin du premier sommet, il y a eu peu ou pas d'échanges entre les délégations et beaucoup de surenchères" entre elles, a expliqué à l'AFP une source proche de la médiation.

Plusieurs postes, notamment celui de Premier ministre et de président de la transition, sont très prisés par les différentes mouvances politiques.

Les quatre hommes ont jusqu'au 9 septembre pour mettre en place le gouvernement d'union nationale, les deux chambres législatives et les autres organes de la transition, selon l'accord de Maputo.

Le but de cette transition est de sortir le pays de la crise débutée en janvier avec l'organisation d'ici fin 2010 d'un référendum constitutionnel ainsi que des élections présidentielle et législatives.

Le premier sommet de Maputo a également permis, après plusieurs mois de négociations, de régler la question du retour de M. Ravalomanana, un des principaux obstacles à la transition.

Le président évincé, qui vit en Afrique du Sud, a accepté de ne retourner à Madagascar que lorsque "la situation (serait) favorable". Les poursuites judiciaires à son encontre ont également été levées.

Lâché par l'armée et sous la pression de la rue, M. Ravalomanana avait été contraint le 17 mars de remettre ses pouvoirs à un directoire militaire qui les avait immédiatement transférés à son rival Rajoelina, le maire d'Antanarivo.

La communauté internationale réclame depuis lors le retour à l'ordre constitutionnel dans ce pays de l'océan Indien.