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"Un touriste américain tué par une tribu coupée du monde"

Dans la presse, ce jeudi 22 novembre, un plaidoyer en faveur de la fin de la guerre au Yémen, un touriste américain tué par une tribu coupée du monde, le débat sur la restitution des œuvres d'art africaines, et des nouvelles de nos amis les ours en peluche.

Dans la presse, ce matin, un plaidoyer de la militante yéménite Twakkol Karman. La lauréate du prix Nobel de la paix 2011 demande à ce que soit mis un terme à la guerre au Yémen.

Dans une tribune publiée par The Washington Post, intitulée "Trop, c’est trop. Mettez fin à la guerre au Yémen", cette figure du printemps arabe rappelle les souffrances des Yéménites engendrées, selon elle, par "les actions de puissances étrangères". "Les puissances régionales ont transformé ce pays en théâtre d’affrontements par procuration, qui ont en réalité peu de choses à voir avec les intérêts de la nation yéménite", accuse Tawakkol Karman. Elle évoque "la destruction d’une grande partie" de son pays et de ses infrastructures, la famine et les maladies qui menacent des millions de personnes et les combats, qui ont tué ou blessé des dizaines de milliers de Yéménites. D’après cette militante, "le chemin" pour mettre un terme à cette guerre serait "clair"   : que "les États-Unis et les autres pays cessent leurs exportations d’armes vers l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis", que "le Conseil de sécurité de l’ONU adopte une résolution exigeant la fin immédiate du conflit ainsi que le retrait des Saoudiens et des Émiratis du Yémen" et que "les Nations unies soutiennent un processus politique commençant par le désarmement des milices de toutes les parties prenantes".

Il est aussi beaucoup question, ce jeudi matin, de la mort d’un touriste américain, tué par une tribu coupée du monde, dans les îles Andaman. D’après L’Obs, c’est la tentative de John Chau, 27   ans, d’entrer en contact avec une tribu autochtone de North Sentinel, une île indienne d'Andaman-et-Nicobar, qui lui a valu une fin tragique  : ce ressortissant américain a été mortellement blessé par les flèches des membres de cette tribu, la semaine dernière, alors qu'il tentait d'approcher illégalement cette communauté estimée à 150 personnes environ, coupée de la civilisation et très hostile au monde moderne. Selon l’ONG Survival International, cette tribu descendrait des premières populations humaines à être parties d'Afrique et vivrait aux Andaman depuis 60   000   ans. L’association décrit les Sentinelles comme la société "la plus vulnérable de la planète", à cause de leur isolement complet, qui a pour conséquence de leur rendre extrêmement sensibles à des maladies telles que la grippe ou la rougeole, qui seraient apportées par des étrangers. Pour cette raison, le rapatriement de la dépouille de John Chau va s’avérer très compliqué, d’après Andaman Sheeka, qui affirme que John Chau avait cherché à approcher les Sentinelles pour leur prêcher le christianisme. D’après ce journal local, la disparition du jeune homme avait été signalée par le groupe de pêcheurs qui l’avaient aidé à s’approcher de l’île, sur laquelle il avait finalement débarqué tout seul.

Beaucoup de débats, en France, après la diffusion d’un rapport proposant la restitution d’œuvres d’art africaines accaparées pendant la colonisation. Le Monde se fait l’écho d’un certain nombre de questions, voire de critiques, soulevées par ce rapport, qui sera remis vendredi à Emmanuel Macron, notamment sur la difficulté d’établir la notion de "consentement" des artistes ou des États d’origine, "en l’absence de toute archive, ce qui est très fréquent". "Que la colonisation ait été synonyme d’oppression et d’exploitation ne fait aucun doute. Que tout objet soit considéré automatiquement comme le produit d’une spoliation peut paraître néanmoins simpliste, ne serait-ce qu’en raison de la pratique des commandes passées à des artistes africains par ou pour des amateurs européens", explique le journal, en s’inquiétant d’éventuelle "mesures systématiques" qui ne seraient "pas sans risque en France", où la "destruction" des collections nationales provoquerait un "tollé". Le Monde estime que la France devrait faire preuve de "pragmatisme" dans la restitution des œuvres, plutôt que "d’énoncer des principes généraux difficilement applicables".

Des nouvelles, pour terminer, de nos amis les ours en peluche. On a évoqué, il y a deux jours, l’émoi suscité par des ours polaires en peluche, dont la posture incongrue dans un grand magasin britannique avait quelque peu troublé les passants. Cette fois, ça se passe dans le sud de Paris, avenue des Gobelins, où une armée de gros nounours d’1   m   40 a fait son apparition, selon Le Parisien, qui raconte que les habitants du quartier où vu apparaître les bestioles en vitrine, chez Gino le coiffeur, aux terrasses des cafés, suspendus au-dessus de la bouche de métro, assis dans les rayons du pharmacien, ou encore sagement assis au volant d’une voiture… garée , bien évidemment. Les responsables de cette facétie n’ont pas encore été identifiés.

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