
La France a adopté, jeudi, des sanctions à l'encontre de 18 ressortissants saoudiens suspectés d'être impliqués dans l'assassinat à Istanbul du journaliste dissident Jamal Khashoggi au début du mois d'octobre.
Les 18 Saoudiens suspectés d'être impliqués dans le meurtre de Jamal Khashoggi se verront interdire l'accès au territoire national ainsi qu'à l'ensemble de l'espace Schengen, a annoncé jeudi 22 novembre le Quai d'Orsay dans un communiqué.
"Il s'agit de mesures conservatoires, susceptibles d'être revues ou étendues en fonction de l'avancée des investigations en cours", a-t-il précisé.
"La France demande que toute la lumière soit faite sur la manière dont un tel acte a pu être commis. Elle attend de la part des autorités saoudiennes une réponse transparente, circonstanciée et exhaustive", poursuit le ministère des Affaires étrangères.
Une mesure similaire à celle prise par l'Allemagne
La décision française est similaire à celle prise par l'Allemagne le 19 novembre, qui a interdit de territoire 18 Saoudiens. Berlin avait auparavant imposé un embargo sur les ventes d'armes à l'Arabie saoudite en attendant que soient éclaircies les circonstances du meurtre.
Donald Trump a déclaré le 20 novembre vouloir rester un "partenaire fiable" de l'Arabie saoudite tout en admettant que son prince héritier Mohamed ben Salmane, dit "MBS", pourrait avoir été au courant du projet d'assassinat contre Jamal khashoggi.
Le ministère des Affaires étrangères précise par ailleurs que "la France étudie avec ses partenaires européens la possibilité d'un mécanisme de sanctions de nature transversale, permettant à l'Union européenne de prendre à l'avenir les mesures qui s'imposent en cas de violations graves des droits de l'Homme".
Première tournée de "MBS" à l'étranger depuis le début de l'affaire
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a par ailleurs entamé jeudi 22 novembre une première tournée à l'étranger – qui inclut des pays arabes –, une première depuis le début, le 2 octobre, de l'affaire Khashoggi, au retentissement mondial. Le communiqué du cabinet royal ne précise pas quels pays il va visiter.
Avec Reuters