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Les "Gilets jaunes" entament leur cinquième jour de mobilisation en France

Après des blocages d'autoroutes et de dépôts pétroliers mardi et un appel au dialogue du gouvernement, les "Gilets jaunes" maintiennent leur mobilisation mercredi et appellent à un "Acte 2" samedi.

Les "Gilets jaunes" entament, mercredi 21 novembre, une cinquième journée de mobilisation. La veille, des actions ont ciblé autoroutes et dépôts pétroliers. Une vingtaine de sites "stratégiques" ont été débloqués dans la journée par les forces de l'ordre, a indiqué le ministère de l'Intérieur.

Au total, deux décès ont été enregistrés en marge des manifestations qui ont débuté pour protester contre la hausse des prix du carburant. Samedi, une manifestante de 63   ans a été mortellement blessée par une automobiliste en Savoie. Deux jours plus tard, un motard de 37   ans, percuté par une camionnette qui tentait d'éviter un barrage dans la Drôme, est décédé mardi.

"C'est dans le dialogue qu'on peut en sortir", a déclaré mardi le chef de l'État Emmanuel Macron, dans sa première réaction depuis le début du mouvement, alors qu'Annick Girardin, ministre des Outre-mer, a dénoncé une "situation intolérable" après des violences sur l'île de La Réunion. De son côté, le Premier ministre, Edouard Philippe, répétait "la constance et la détermination" du gouvernement.

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a déclaré qu'il y avait "dérive totale" des manifestations, pointant une "radicalisation" et "un très, très grand nombre de blessés" estimé à 530 dont 17 gravement atteints.

Pour un "Acte 2" samedi

Plusieurs figures du mouvement ont appelé à un "Acte 2" avec une manifestation nationale à la Concorde samedi. Plus de 29   000 personnes se sont déclarées comme "participants" à cet événement créé sur Facebook, et 195   000 s'y sont dits "intéressées".

Le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a d'ores et déjà prévenu que la manifestation ne sera pas interdite, mais qu'elle ne pourra pas se tenir sur la place de la Concorde pour des raisons de sécurité. "Pour l'instant, nous n'avons pas d'interlocuteurs. Il y a un certain nombre de personnes qui appellent à manifester sur les réseaux sociaux et qui donc sont tout à fait aptes" à déclarer la manifestation, a-t-il ajouté.

Les autorités n'ont donné aucun chiffre sur le nombre de participants mardi, mais une source policière évoquait encore quelque 10   500 manifestants à travers la France en début de matinée. Ils étaient 27   000 lundi, 290   000 samedi.

Avec AFP