A la une de la presse, jeudi 15 novembre, l’accord du gouvernement britannique au texte proposé par l’UE et Theresa May sur le Brexit. La démission du ministre de la Défense israélien. Un entretien avec Emmanuel Macron. Et le concept du "bololo".
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À la une de la presse, jeudi matin, le "oui" du gouvernement britannique à l’accord sur le Brexit, un "pas décisif", selon Theresa May et le négociateur en chef européen Michel Barnier.
Le franchissement de cette nouvelle étape fait la une de tous les journaux britanniques et une fois encore, les réactions de la presse sont très partagées, plusieurs journaux rappelant notamment que l’accord arraché de haute lutte par Theresa May ne fait pas l’unanimité au sein de son cabinet. "Un gouvernement divisé, un parti divisé, une nation divisée", résume The Guardian, qui précise que 11 ministres déclarent être opposés au texte qui leur a été soumis hier. Sans surprise, les partisans d’un Brexit "dur" enragent, à l’image du Sun, qui dénonce l’accord trop conciliant, selon eux, négocié avec Bruxelles. "On est dans la mouise", titre le tabloïd – en restant polie à propos de cet intraduisible jeu de mots portant sur les mots "Brexit" et "shit"… Les partisans du maintien dans l’UE, eux, fulminent. À en croire The New European, Theresa May serait désormais presque totalement sous l’eau, submergée par les flots de critiques. La cheffe du gouvernement a tenté de faire taire une bonne fois pour toutes ses opposants, hier soir, en brandissant cette nouvelle menace, d’après The Daily Express : ce sera son accord ou pas de Brexit du tout. Theresa May a laissé entendre qu’elle serait prête à convoquer un second référendum. "Je sais que des jours difficiles nous attendent et que l’accord sera examiné à la loupe", a conclu la Première ministre, une déclaration à la une du Daily Telegraph.
Son texte va maintenant devoir être validé par le parlement. Le passage devant la Chambre des Communes, le mois prochain, ne sera pas, lui non plus, une promenade de santé, comme le rappelle le dessin de Christian Adams, qui montre Theresa May se dirigeant vers le Parlement après avoir franchi la porte du gouvernement, ce qui semble l’avoir déjà passablement secouée. La série d’obstacles semble décidément interminable, sans que pour autant un vrai divorce soit prononcé. À voir avec le dessin de Bob Moran : Theresa May a beau assurer que le Brexit, ça y est, enfin, on y est, le Royaume-Uni reste lié, malgré tout, à l’énorme "boulet" européen. Deux dessins trouvés sur Twitter.
En Israël, la démission du ministre de la Défense, mercredi, met en péril la coalition dirigée par Benyamin Netanyahu. D’après The Jerusalem Post, la démission d’Avigdor Liberman, en réaction à l’accord de cessez-le-feu conclu à Gaza, qu’il qualifie de "capitulation face au terrorisme", déclenche une crise politique. L a décision de Lieberman conduit Naftali Bennett, l’autre principal allié du Premier ministre, à réclamer le portefeuille de la Défense, sous peine de faire tomber le gouvernement, ce qui ouvrirait la voie à des élections anticipées. Une option envisagée par Haaretz, qui minimise, en revanche, la portée de la démission d’Avigdor Lieberman sur le plan strictement sécuritaire : "Netanyahu était et reste le seul gardien de la sécurité d’Israël, l’autorité et la responsabilité ont toujours été entre ses mains, avec ou sans Liberman", écrit le journal, en qualifiant l’ex-patron de la Défense de "ministre de papier".
En France, Emmanuel Macron s’est exprimé hier soir depuis le porte-avions Charles-de-Gaulle pour tenter de désamorcer la colère des "gilets jaunes". Fidèle au principe du "en même temps", le président a alterné "pédagogie et fermeté", d’après Le Figaro, qui rapporte que le chef de l’État "s’est affiché à l’écoute, tout en réaffirmant le cap". "Macron veut éteindre l’incendie", titre Le Courrier Picard, en détaillant quelques-unes des mesures proposées par le gouvernement pour tenter d’apaiser ces automobilistes, qui ont annoncé une grande journée de mobilisation, samedi, dans toute la France, pour protester contre la hausse des prix du carburant. "Des aides pour calmer la grogne", selon Ouest France, qui évoque notamment la mise en place de chèques énergie pour les ménages les plus pauvres et de super-primes à la conversion. Pour l’essentiel, un renforcement de dispositifs déjà existants.
Les "gilets jaunes", que le Premier ministre a mis en garde contre la tentation de "mettre le bololo" - une expression qui n’est pas passée inaperçue. À ceux qui se demanderaient d’où vient cette étonnante formule, L’Obs explique qu’elle est empruntée au vocabulaire des soldats français engagés dans des opérations extérieures, les Opex, notamment en Afrique, le terme faisant semble-t-il référence à un quartier de N'Djamena, la capitale du Tchad, où règnerait "un capharnaüm, une situation confuse et désordonnée". Elle a en tout cas bien amusé les internautes. L’un d’entre eux montre maître Yoda, le Jedi de la Guerre des étoiles, accompagné de cette légende: "Ne pas mettre le bololo tu dois". Vu sur le Huffington Post.
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