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Attaque-suicide meurtrière contre un sous-traitant de l'ONU au Mali

Au moins trois civils maliens ont été tués dans une attaque-suicide à Gao lundi soir. L'attentat, revendiqué par un groupe proche d'Al-Qaïda, a également blessé quatre étrangers travaillant pour un sous-traitant de l'ONU.

Au moins trois civils maliens ont été tués et quatre étrangers blessés, lundi 12 novembre, dans un attentat-suicide à Gao, dans le nord du Mali. L'attaque a été revendiquée par un groupe lié à Al-Qaïda.

"Vers 20 heures (GMT et locales), un véhicule 4×4 piégé a fait irruption dans la cour d'une résidence au 8e quartier de Gao sur la route ‘Wabaria’. L'explosion de la charge contenue dans le ledit véhicule a coûté la vie à trois civils, blessant deux autres, selon un bilan provisoire", a indiqué dans un communiqué le ministère de la Sécurité et de la Protection civile. "La déflagration a également endommagé les habitations avoisinantes", ajoute le ministère, en assurant que les forces de défense et de sécurité, appuyées par les forces partenaires (internationales) sur le terrain, sont "à pied-d'œuvre pour la gestion de ce malheureux incident".

"Des civils maliens qui habitaient non loin du bâtiment attaqué ou qui passaient par là ont perdu la vie", a indiqué un élu local contacté par l'AFP. "Deux Cambodgiens, un Sud-Africain et un Zimbabwéen travaillant pour une société sous-traitants de l'UNMAS (le service de déminage de l'ONU) ont été blessés", a de son côté déclaré à l'AFP une source diplomatique occidentale au Mali.

Revendication

L'attaque a été revendiquée par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM, selon l'acronyme arabe), principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda. "Un chevalier du GSIM, le héros martyr Oussama Al-Ansary, a pu grâce à Allah cibler il y a quelques instants à 19 h 15 GMT les forces des envahisseurs croisés en faisant exploser son véhicule piégé dans un site regroupant des forces britanniques, allemandes et canadiennes dans le centre ville de Gao", indique le texte diffusé par Al-Qaïda dans la soirée.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes, en grande partie dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France. Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.

Avec AFP