![Cérémonie du 11-Novembre : "Le patriotisme est l'exact contraire du nationalisme" Cérémonie du 11-Novembre : "Le patriotisme est l'exact contraire du nationalisme"](/data/posts/2022/07/23/1658601126_Ceremonie-du-11-Novembre-Le-patriotisme-est-l-exact-contraire-du-nationalisme.jpg)
Autour d'Emmanuel Macron, près de 70 chefs d'État et de gouvernement se sont déplacés pour commémorer l'armistice du 11-Novembre 1918 et la fin de la Première Guerre mondiale.
- Les dirigeants du monde entier, de Donald Trump à Vladimir Poutine, en passant par Angela Merkel, Alexis Tsipras et Recep Tayyip Erdogan, étaient réunis autour du président français Emmanuel Macron au pied de l'Arc de Triomphe où repose le Soldat inconnu, au nom des 18 millions de morts pendant la Grande Guerre [10 millions de soldats et plus de 8 millions de civils]. Donald Trump et Vladimir Poutine sont arrivés séparément des autres chefs d'État et de gouvernement, qui avaient eux, été accueillis auparavant à l'Élysée.
- Au moment de l'arrivée de Donald Trump et de son cortège, trois militantes Femen ont forcé le dispositif de sécurité, seins nu. On pouvait lire sur leurs corps "hypocrisy parad" [parade de l'hypocrisie]. Elles manifestaient contre la présence du président américain Donald Trump. Elles ont été immédiatement interpellées.
- Lors de son allocution, le président français a appelé les dirigeants mondiaux à ne pas "opposer les peurs". "Le patriotisme est l'exact contraire du nationalisme. Le nationalisme en est sa trahison", poursuivait-il.
- "Ensemble, nous pouvons conjurer ces menaces que sont le spectre du réchauffement climatique et de la dégradation de notre nature, la pauvreté, la faim, la maladie, les inégalités, l'ignorance", a-t-il déclaré. Emmanuel Macron a aussi appelé à la vigilance et à la responsabilité dans un contexte de montée du nationalisme en Europe.
- Entre autres moments d’émotions : le passage de l’artiste béninoise Angelique Kidjo, grande icône de la musique africaine qui a chanté "Blewu" en hommage aux troupes coloniales engagés, aux côtés de la France pendant la Grande Guerre. Rappelons que la cérémonie a été ouverte sur une "Sarabande", de Bach, interprétée par le violoncelliste américain Yo-Yo Ma. Elle était conclue par le "Boléro", de Ravel joué par l'orchestre des jeunes de l'Union européenne.
- Lors de son discours le président Macron a plaidé en faveur de la mémoire : "Souvenons-nous ! N'oublions pas ! Cent ans après un massacre dont la cicatrice est encore visible sur la face du monde". "Puisse ce rassemblement ne pas être seulement celui d'un jour".
- "Durant ces quatre années, l'Europe manqua de se suicider", a poursuivi le chef de l'État, qui a rendu hommage à "l'espérance pour laquelle toute une jeunesse accepta de mourir, celle d'un monde enfin rendu à la paix", pour terminer par un plaidoyer pour les institutions internationales, l'Europe d'aujourd'hui et l'ONU.
- "Cela s'appelle, sur notre continent, l'amitié forgée entre l'Allemagne et la France […]. Cela s'appelle l'Union européenne, une union librement consentie jamais vue dans l'Histoire, et nous délivrant de nos guerres civiles. Cela s'appelle l'Organisation des Nations Unies. C'est cette certitude que le pire n'est jamais sûr tant qu'existent des hommes et de femmes de bonne volonté", a-t-il poursuivi.
- Il a aussi dénoncé l'état d'esprit "qui alimente les contre-vérités, accepte les injustices nourrit les extrêmes et l'obscurantisme".
- Pour clore cette matinée de commémoration, les chefs d’État et de gouvernement sont invités à l’Élysée pour un déjeuner dans la grande salle des fêtes.
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