
Resté discret sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khasshoggi, le président iranien est sorti de sa réserve, mercredi, pour dénoncer un crime odieux et déclaré que Riyad n'aurait pu commettre un tel acte sans le soutien des Américains.
La disparition du journaliste Jamal Khashoggi au consulat saoudien d'Istanbul aurait été "impensable" sans le soutien des États-Unis, a déclaré mercredi 24 octobre le président iranien Hassan Rohani en conseil des ministres.
"Je ne pense pas qu'un pays [l'Arabie Saoudite] ose faire une telle chose sans le soutien des États-Unis", a déclaré le chef d'État dans une allocution retransmise par la télévision.
Avant la disparition de l'opposant, "il était impensable que nous puissions être témoin d'un tel crime en bande organisée. Qu'un crime ou un meurtre soit commis dans l'ombre, c'est une possibilité, mais qu'une institution en vienne à planifier un meurtre odieux, c'est un problème très important", a ajouté le président iranien.
"Le groupe tribal qui dirige cette nation a une marge de sécurité qui consiste à compter sur les États-Unis. C'est cette superpuissance qui les soutient", a encore déclaré Hassan Rohani.
Le président iranien n'a pas prononcé le nom de Jamal Khashoggi mais a fait référence à sa personne en parlant d'un "journaliste critique".
Sa disparition le 2 octobre au consulat saoudien à Istanbul a suscité une vague de critiques internationales contre l'Arabie saoudite, grand rival de l'Iran.
Avec AFP