Les élections législatives en Afghanistan ont été marquées marquées samedi par un attentat-suicide à Kaboul et perturbées par des problèmes logistiques. Elles se poursuivent dimanche, malgré les risques sécuritaires et les soupçons de fraude.
Les élections législatives en Afghanistan ont été marquées, samedi , par des violences qui ont fait 36 morts. Le dépouillement a tout de même commencé, tandis que le vote est appelé à se poursuivre, dimanche 21 octobre, dans des bureaux qui n'avaient pas pu ouvrir.
Plus de 400 bureaux qui n'ont pu ouvrir en raison de divers dysfonctionnements – liste électorale incorrecte, manque d'assesseurs, terminaux biométriques récalcitrants – sount ouverts dimanche, jour décrété férié. Le vote dans la province de Kandahar a lui été reporté d'une semaine, à samedi prochain, suite à une attaque des taliban jeudi qui a décimé la majorité de l'état-major sécuritaire provincial.
Un taux de participation plus fort que prévu
Selon des représentants de la commission électorale, environ 3 millions de personnes ont pris part au scrutin samedi. Le taux de participation a été plus fort que ne le laissaient supposer les nombreux obstacles que devaient affronter les électeurs.
"Il faut saluer l'enthousiasme et la participation des Afghans malgré les menaces, les actes d'intimidation et les attentats", a déclaré un haut responsable international chargé de la sécurité. "Le processus électoral devra être examiné à la loupe parce qu'il est clair qu'il y a eu de multiples défaillances", a-t-il toutefois ajouté.
La Fondation d'Afghanistan pour la transparence des élections, un groupe de la société civile, a annoncé que plus d'un million d'électeurs ont voté à Kaboul. La participation a cependant été très faible dans les provinces, a-t-elle précisé par la voix de son directeur, Naeem Ayubzada.
Plus de 120 attaques à la grenade ou à l'aide d'engins explosifs improvisés ont été recensées dans le pays mais ne visaient pas directement les bureaux de vote, cherchant plutôt à effrayer les électeurs sans faire de victimes, ont dit samedi les services de sécurité.
Les accusations généralisées de fraude constituent un problème supplémentaire pour la légitimité du processus, considéré comme une étape indispensable avant l'élection présidentielle prévue en avril 2019.
Avec AFP et Reuters