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L'Algérie interdit le niqab dans les lieux de travail

Dans la presse ce vendredi, l'Algérie interdit le niqab dans les lieux de travail, une mesure, selon certains, visant à détourner les esprits de l’emprisonnement de généraux par la justice militaire à six mois d'un scrutin clé. Au Brésil, en pleine campagne présidentielle, le PT de Fernando Haddad a saisi le tribunal électoral accusant son adversaire Jaïr Bolsonaro de financement illégal de campagne.

Depuis quelques jours, cinq généraux sont derrière les barreaux en Algérie. Des personnalités jusqu’ici "intouchables" au cœur du pouvoir algérien, rendues coupables de "trafic d’influence" et d’ "enrichissement personnel" . La Libre Belgique décrit un pays sous le choc. À six mois de la Présidentielle et d’un éventuel cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, la Croix titre sur une "purge" synonyme d’"onde de choc" qui profite au chef d’État-major de l’armée Ahmed Gaïd Salah. Ce dernier avait été décisif en 2013 dans le maintien du président Bouteflika à la tête du pays après son accident vasculaire cérébral. À la Une de l’Obs, Djilali Hadjadj, président de l'Association algérienne de lutte contre la corruption, s’interroge : "Comment des mains sales peuvent-elles mener une opération mains propres   ?"

Certains diront que l’interdiction du niqab dans les lieux de travail est une bonne mesure pour faire diversion. Le Watan se fait l’écho des débats sur les réseaux sociaux : "Pour ou contre   : Le niqab interdit dans les lieux de travail". Le journal rapporte des réactions d’internautes qui saluent une décision "normale" et une "bonne initiative parce que la burqa n’a jamais fait partie de nos coutumes". D’autres s’insurgent contre une "décision anti-démocratique et contre le respect des libertés personnelles" .

Au Brésil c’est une polémique qui vient bousculer la présidentielle. Le parti des travailleurs (PT) de Fernando Haddad a porté plainte devant le tribunal électoral contre le candidat d’extrême droite pour financement illégal de campagne. La Folha de São Paulo a révélé que des entreprises pro-Jaïr Bolsonaro ont financé à coup de millions d’euros des envois de messages anti-PT sur WhatsApp avant le premier tour du 7 octobre. Le candidat du PT dénonce aussi une manipulation de l’électorat sur les réseaux sociaux, à l’image de ceux qui ont entaché en 2016 la présidentielle aux États-Unis ou le référendum du Brexit au Royaume-Uni.