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Affaire Khashoggi : "On ne menace pas l'Arabie saoudite"

À la une de la presse, lundi 15 octobre, le recul historique en Allemagne de la CSU dans son fief de Bavière, les discussions sur le Brexit dans l’impasse, le feuilleton du remaniement ministériel en France. Et les championnats de dégustation de vin à l’aveugle.

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À la une de la presse, le recul historique, en Allemagne, des conservateurs bavarois de la CSU aux élections régionales de dimanche.

"Beben in Bayern" (séisme en Bavière), titre Der Tagesspiegel, qui précise que les alliés d’Angela Merkel arrivent en tête avec près de 37,5   % des voix, mais reculent de près de 10   points par rapport à 2013, perdant ainsi la majorité absolue dont ils disposaient depuis les années   1960. Une très mauvaise nouvelle pour Markus Söder, le ministre-président de Bavière , obligé, désormais, de s’allier avec d’autres formations, peut-être avec les Verts, qui réalisent une percée considérable, avec plus de 17   % des voix. Mais pas avec l’extrême droite, elle aussi en progression, à plus de 10   %, dont la participation au gouvernement régional a été exclue. "Tremblement de terre bavarois", répète Der Spiegel. D’après le magazine, les résultats d’hier obligeraient le patron de la CSU, Horst Seehofer, à démissionner de son poste de ministre de l’Intérieur fédéral et le SPD, qui a été laminé hier, à quitter la coalition dirigée par Angela Merkel.

La chancelière allemande est tenue pour partie responsable de la défaite de ses alliés. Le Süddeutsche Zeitung évoque d’abord la mauvaise stratégie de Markus Söder et Horst Seehofer pour expliquer ce recul de la CSU, dont le glissement vers la droite aurait été jugé à la fois insuffisant chez les plus conservateurs, et excessif chez les plus modérés. Mais le journal émet surtout l’hypothèse que la CSU a probablement fait les frais de "la lassitude à l’égard d’Angela Merkel, de sa politique d’accueil des réfugiés et de la politique de sa grande coalition".

Angela Merkel partage d'ailleurs la une du Financial Times avec Theresa May. Le "coup bavarois" porté à la chancelière allemande côtoie "l’impasse" dans laquelle se retrouve la Première ministre britannique, incapable de trouver un compromis sur le sort de la frontière irlandaise après le Brexit. "Malgré des efforts intenses, certaines questions clés sont encore en suspens, dont celle du ' filet de sécurité ' pour éviter une frontière dure entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande", a déclaré hier soir le négociateur en chef européen, Michel Barnier, qui a aussi annoncé qu’il n’y aurait plus de négociations d’ici le sommet européen de mercredi à Bruxelles. "Coup d’arrêt aux négociations sur le Brexit à cause de l’impasse des discussions sur la question de la frontière irlandaise", confirme The Times, qui apporte son soutien aux partisans d’un Brexit "dur", sans accord avec l’UE. "Revers pour Theresa May   : la question de la frontière irlandaise fait dérailler les négociations sur le Brexit", titre The Guardian, en faisant état de "l’énorme opposition intérieure au projet de Theresa May et à sa proposition d’union douanière temporaire avec l’UE, dans laquelle l’Irlande du nord continuerait à faire partie du marché unique".

Tensions, également, entre l’Arabie saoudite et ses alliés occidentaux, qui lui demandent des comptes sur la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Après la menace de "châtiment sévère" proférée par Donald Trump en cas d'implication avérée de Riyad dans la disparition de ce journaliste dissident, l'Arabie saoudite promet de riposter à d'éventuelles sanctions. "L’Arabie saoudite ne sera pas pointée du doigt", prévient Arab News. Une menace à la une, également, de Daily Sabah, qui rappelle que plusieurs officiels turcs ont exprimé leur crainte que Jamal Khashoggi ait été tué et démembré par des agents saoudiens dans l’enceinte du consulat saoudien d’Istanbul – des allégations fondées sur des enregistrements audio et vidéo non divulgués pour le moment, selon eux. "Riyad nie ces accusations mais n’a toujours pas apporté la preuve que Jamal Khashoggi a quitté le consulat", constate le journal turc.

Un mot, enfin, du remaniement ministériel en France. Est-ce "la fin du feuilleton   ?", s’interroge Le Parisien, en citant "un macroniste du premier cercle", qui affirme que "c’est quasiment tout prêt". Quatorze jours après la démission du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, l’interminable feuilleton, nous dit-on, "serait sur le point de toucher à sa fin". En attendant, histoire de patienter, je vous propose rester dans Le Parisien, qui nous apprend aussi que les Belges ont remporté, samedi, les championnats du monde de dégustation de vin à l'aveugle. L es Suédois, champions du monde en titre, ont été relégués à la 9e place, tandis que l’Italie et l’Espagne, pourtant grands pays producteurs, ont chuté respectivement aux 21e et 23e places. Mention spéciale aux dégustateurs du Zimbabwe, qui ont réussi à se hisser au 14e rang, au même niveau que l’équipe américaine. Les Français, eux, arrivent troisièmes.

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