Au moins soixante personnes sont mortes et des dizaines ont été brûlées, samedi, dans un accident impliquant un camion-citerne sur une route nationale, à 130 km de Kinshasa, dans l'ouest de la République démocratique du Congo.
Une soixantaine de personnes ont péri et des dizaines d'autres ont été gravement brûlées, samedi 6 octobre, dans la collision entre un camion-citerne transportant du carburant et un autre véhicule, en République démocratique du Congo (RDC).
L'accident s'est produit dans la localité de Mbuba, à 130 km de la capitale Kinshasa, a précisé le gouverneur adjoint de la province de Kongo Central, Atou Matubuana Nkuluki.
"Nous avons compté 53 corps calcinés", a déclaré à l'AFP Florian, témoin de l'accident au village de Mbuba à 120 km à l'ouest de Kinshasa, sur la route qui mène vers le seul débouché maritime du pays, le port de Matadi. En outre sept personnes victimes de brûlures sont mortes à l'hôpital Saint-Luc de Kisantu, la grande ville voisine de quelques kilomètres, a-t-il ajouté.
Propagation du feu dans le village de Mbuba
"Nous avons emmené beaucoup de brûlés, pour la majorité au deuxième degré", a déclaré le docteur Trésor, à l'hôpital Saint-Luc. "On est en train de les assister, on les réhydrate, mais malheureusement il y a ceux qui sont en train de mourir sur place", a ajouté le médecin. "Il y a deux cliniques mobiles en train d'évacuer les brûlés", a-t-il précisé.
L'explosion du camion-citerme, suivie d'un grand départ de feu semble expliquer le bilan élevé de tués et de blessés. D'après RFI, le camion-citerne arrivait de la ville de Matadi et a heurté un bus qui arrivait de Kinshasa. Les victimes ont été prises par la propagation du feu dans le village de Mbuba. Le feu s'est répandu rapidement, atteignant les habitations environnantes", a précisé la radio onusienne Okapi.
Polémique sur le manque de moyens de secours
"Nous avons pris des dispositions au niveau de la province (...) pour prendre en charge toutes les victimes", a ajouté le gouverneur cité par le site d'actualité.cd, selon lequel le gouvernement central allait envoyer une délégation.
Mais le manque de moyens de secours a suscité une polémique sur les réseaux sociaux. Des photos montrent les survivants évacués dans des voitures de la police et des véhicules privés. Ce que confirme un témoin interrogé par l'AFP, qui n'a "malheureusement" pas vu d'ambulance. La Mission des Nations unies au Congo (Monusco) a indiqué qu'elle avait envoyé sur place "neuf ambulances afin de procéder à des évacuations médicales".
En 2010, 230 personnes avaient péri en RDC dans l'explosion d'un camion-citerne qui s'était renversé. La boule de feu due à l'accident avait embrasé des habitations et des cinémas bondés de personnes regardant un match de la Coupe du monde de football.
Avec AFP et Reuters