Des six clubs engagés en C1 et en C3, seul le PSG est parvenu à tenir son rang en milieu de semaine. Si le bilan reste acceptable en Ligue des champions, celui des trois participants à la Ligue Europa est tout bonnement catastrophique.
Dire que le PSG est l’arbre qui cache la forêt du marasme footballistique français de ce milieu de semaine serait un euphémisme. En Ligue des champions comme en Ligue Europa, les représentants de l’hexagone ont vécu des soirées compliquées, que même le carton parisien face à l’Étoile rouge de Belgrade (6-1) ne pourra totalement masquer.
FORME DES CLUBS FRANÇAIS EN COUPE D’EUROPE 2018/19
???? 12 matchs
???? 7 défaites
???? 3 victoires
???? 2 nuls
???? 11 points sur 36
???? En jouant Limassol, Prague, Copenhague, Astana, Donetsk, Jablonek, Francfort, Belgrade, Atletico, City, Liverpool, Dortmund
Par exemple, la messe est déjà dite ou presque pour l’AS Monaco, qui a été étrillé à Dortmund (3-0) mercredi et n’a pas marqué le moindre point en deux rencontres. Pas de faux semblants du côté de la Principauté, dont le club affiche déjà son ambition : sauver la troisième place de son groupe pour être reversé en Ligue Europa. Les huitièmes de la C1, eux, semblent déjà à des années lumières.
Du côté de Lyon, difficile également d’avoir le sourire. Après leur succès inaugural face à Manchester City, les Gones avaient tout en main pour capitaliser sur cet exploit (1-2). La réception du Chakhtior Donetsk, dans un Parc OL à huis clos, a pourtant tourné rapidement à la catastrophe. Menés de deux buts, les hommes de Bruno Genesio ont tout de même réussi à arracher le point du match nul dans la dernière demi-heure (2-2), mais la frustration d’avoir manqué une occasion restera forcément.
En Ligue Europa, c’est la bérézina
Mais c’est surtout en Ligue Europa que les représentants français sont totalement passés à côté de leur sujet. Trois matchs pour deux défaites et un triste nul, un bilan à mettre à l’actif de Rennes, de Bordeaux et de l’OM jeudi soir. Et, qui plus est, face à des adversaires pourtant très largement à leur portée sur le papier.
Premier de cordée, le Stade Rennais n’a pas existé face au FC Astana. Plusieurs absents, un voyage de près de 5 000 km, et la sentence est tombée : une défaite 2-0 qui laisse le club breton à 3 points en deux rencontres. Mais au moins, Rennes peut se targuer d’avoir remporté un match, il y a deux semaines, à domicile face à Jablonec (2-1).
Un peu plus au sud, mais surtout franchement à l’ouest, Bordeaux n’en finit plus de décevoir en Europe. Déjà éliminés prématurément l’an passé, les Girondins avaient manqué leur entrée en lice 2018 en perdant d’une courte tête à Prague, face au Slavia (1-0). Au Matmut Atlantique, jeudi soir, ils n’ont pas fait mieux, concédant une deuxième défaite de rang, cette fois face à Copenhague (1-2). Sauf miracle, à savoir deux performances de haute volée face au Zénith St-Pétersbourg, favori du groupe, Bordeaux devrait une nouvelle fois être débarrassé de l’Europe au plus tôt.
Et pour l’OM, la sanction pourrait être similaire, si les hommes de Rudi Garcia ne règlent pas rapidement leurs problèmes défensifs. Après avoir concédé un improbable revers en ouverture, à domicile face à Francfort (1-2), les Phocéens avaient tout pour lancer enfin leur aventure continentale : un adversaire très largement à leur portée – l’Apollon Limassol – et deux buts d’avance à l’entame du dernier quart d’heure n’ont pas suffi, puisque l’OM est revenu de Chypre avec un nul au goût de défaite (2-2).
Et les clubs français de conclure cette deuxième journée avec quatre petits points pris sur 18 possibles. Autant dire que pour voir l’Europe au printemps, les clubs de Ligue 1 en lice devront mettre le bleu de chauffe, et sans traîner.