Dans la presse, lundi 1er octobre, la semaine à haut risque de Theresa May, dont le bras de fer avec Boris Johnson passionne les dessinateurs de presse. Les zones d’ombre de l’embellie économique américaine. Un appel pour la création d’une enquête parlementaire sur la pédophilie dans l’Église française. Et du golf.
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Dans la presse, lundi matin, la semaine à haut risque de Theresa May, qui participera mercredi à la conférence annuelle du parti conservateur.
Alors que les observateurs de la vie politique britannique se souviennent encore de sa performance de l’année dernière, de sa terrible quinte de toux sur fond de décor se cassant la figure, nombreux sont ceux qui lui prédisent un rendez-vous plus mouvementé encore pour cette année, tant ses détracteurs au sein des Tories ont multiplié, ces derniers jours, les attaques contre la Première ministre britannique et son plan de sortie de l’Union européenne. "Theresa May lutte pour imposer son autorité sur le parti conservateur, à un moment où leurs déchirements internes sur le Brexit éclatent au grand jour", annonce The Guardian, citant les attaques particulièrement virulentes de son ennemi numéro 1, Boris Johnson. L’ex-ministre des Affaires étrangères rêve d’être Premier ministre à la place de Theresa May, dont il a encore pourfendu dans la presse le projet de Brexit "dérangé". Mais il pourrait se retrouver à son tour dans le collimateur de ses camarades conservateurs à cause de ses outrances, selon The I, qui rappelle que le patron des Tories s'est dit persuadé que Theresa May allait tenir le coup et même être en mesure de conduire les conservateurs jusqu'aux prochaines élections de 2022. Bref, Theresa May n’a pas encore perdu ni le parti, ni la partie.
La guerre Theresa May - Boris Johnson inspire beaucoup les dessinateurs de presse au Royaume-Uni. Brian Adcock montre l’ex-maire de Londres caché dans un seau, prêt à tomber sur Theresa May au moment où elle ouvrira la porte de la conférence des conservateurs - une scène à la Charlie Chaplin. Il y a ceux qui aiment le cinéma, et ceux qui préfèrent la peinture. Martin Rowson, lui, s’est inspiré du très célèbre tableau d’Edvard Munch. Voici "le cri" que voudrait parfois pousser Theresa May, tiraillée entre les pro et les anti-Brexit : "Comme j’aimerais ne pas être là !". Pour les fans de sports, il y a Morten Morland et sa version de la Ryder Cup : "C’est bien les États-Unis contre l’Europe, n’est-ce-pas ?", lance Theresa May à Boris Johnson, qu’on voit pousser du pied, mine de rien, la balle de golf que sa rivale s’apprête à frapper. Trois dessins trouvés sur Twitter.
Theresa May doit aussi affronter l’hostilité de Donald Trump, dont le bilan est passé au crible par Libération. À cinq semaines des élections de mi-mandat – des élections cruciales, susceptibles de lui faire perdre sa majorité au Congrès - le journal s’est penché sur l’embellie de l’économie américaine. Croissance, salaires, emploi : à première vue, tous les feux sont au vert, mais selon Libé, ce tableau cacherait plusieurs "zones d’ombres". Le dessin en une est signé Pétillon, grand dessinateur de presse français, disparu ce week-end. S’il reconnaît que "la mise en œuvre (des) promesses de campagne" de Donald Trump, notamment sur les tarifs douaniers, "produit des résultats", le journal assure toutefois que ces résultats "sont fragiles", dans la mesure où "les mêmes décisions qui aujourd’hui bénéficient à certains secteurs industriels dans tel État ou telle ville", comme la hausse des tarifs douaniers sur l’aluminium, "seront rapidement catastrophiques pour d’autres secteurs dans l’État ou la ville d’à côté", où se trouvent par exemple des manufactures très dépendantes des importations et des exportations. "Deuxièmement, prévient Libé, cette embellie court-termiste repose sur une mise sous tension des relations commerciales internationales, potentiellement dévastatrice".
À noter également, l’appel lancé hier en France, demandant la création d’une commission d’enquête parlementaire sur la pédophilie dans l’Église. Publié hier dans les colonnes du Parisien, cet appel aurait reçu un accueil "plutôt favorable", selon le journal, qui rapporte que le président de la cellule permanente de lutte contre la pédophilie, Monseigneur Luc Crepy, a dit "oui", à la condition que "l’Église ne soit pas la seule institution visée", et qu’elle ne devienne pas un "bouc-émissaire". "Il arrive un moment où une institution, quelle qu’elle soit, a besoin d’aide extérieure pour faire la vérité sur elle-même", réagit La Croix, qui doute cependant que "ce soit (à) une commission d’enquête parlementaire" de le faire. "On ne voit pas ce que pourrait apporter un débat nécessairement politique sur un sujet aussi complexe, à la dimension historique importante", écrit le journal, qui plaide, lui, pour "un travail d’enquête indépendant", "comme en Allemagne ou aux États-Unis", pour "mesurer l’ampleur et la profondeur du mal".
Un mot, pour terminer, de la victoire des Européens à la Ryder Cup. "L’union fait la force", salue L’Équipe à propos de la performance des Européens, qui ont triomphé des Américains lors de la première édition française de cette compétition de golf. Mention spéciale au capitaine danois Thomas Björn et à l’Italien Francesco Molinari – qu’on aperçoit célébrant la victoire à la Une de l’édition sports du Mirror. Le tabloïd britannique fait état d’une info capitale : la décision de Thomas Björn de se faire faire un beau tatouage sur le postérieur, pour fêter l’événement. Ces golfeurs sont pleins de poésie.
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