
Emmanuel Macron et le président du Conseil européen Donald Tusk ont exprimé leur désaccord sur les propositions britanniques concernant le Brexit, jeudi, à l'issue d'un sommet européen à Salzbourg, en Autriche.
Les propositions britanniques concernant le Brexit n’ont pas séduit. Emmanuel Macron a estimé jeudi 20 septembre à Salzbourg (Autriche) que les propositions de Theresa May sur le Brexit n'étaient "pas acceptables en l'état" sur le plan économique car elles "ne sont pas respectueuses de l'intégrité du marché unique".
"Nous sommes aujourd'hui à l'heure de vérité" sur le Brexit et "il faut utiliser les prochaines semaines pour avancer", a déclaré le président français devant la presse, à l'issue d'un sommet européen à Salzbourg, en Autriche, en indiquant attendre de "nouvelles propositions britanniques en octobre".
"Le président français s'est également félicité de l’absence de division entre les 27 autour des propositions sur le plan de Chequers", livre blanc passant en revue les propositions de May sur la future relation entre Londres et Bruxelles, souligne par ailleurs Caroline de Camaret, spécialiste des questions européennes à France 24.
"Le Brexit ne fonctionnera pas"
Un peu plus tôt dans l’après-midi, le président du Conseil européen Donald Tusk a estimé que la proposition de la Première ministre britannique sur le cadre de la coopération économique future entre l'UE et le Royaume-Uni après le Brexit "ne fonctionnera pas".
"Le cadre des relations économiques tel qu'il est proposé ne fonctionnera pas, ne serait-ce que parce qu'il saperait les fondements du marché intérieur" de l'Union, a-il affirmé.
Retravailler
Donald Tusk avait déjà appelé mercredi soir Londres à "retravailler" ses propositions pour débloquer les négociations sur le Brexit, entrées dans leur dernière ligne droite.
Londres et Bruxelles espèrent s'entendre lors d'un prochain sommet en octobre à Bruxelles sur un accord scellant leur divorce, ainsi que sur une déclaration fixant le cadre de leur future relation, en particulier. Un sommet européen extraordinaire pourrait cependant être convoqué les 17 et 18 novembre si les discussions n'aboutissent pas, a prévenu Tusk.
Britanniques et Européens ont déjà trouvé des compromis sur la plupart des contentieux nés de la rupture programmée, notamment la facture à régler. Mais ils continuent de buter sur certains points, principalement le sort de la frontière irlandaise. "La question irlandaise reste notre priorité et sur ce point-là nous aurons besoin de plus que de la bonne volonté", a insisté Tusk jeudi.
Avec AFP