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A la Une de la presse, ce lundi 10 septembre, les résultats des législatives en Suède, une manifestation de soutien aux ex-employés afghans de l’armée français. La mobilisation, également en France, contre le réchauffement climatique. Et une polémique autour de la tenniswoman américaine, Serena Williams.
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A la Une de la presse, ce matin, les résultats des législatives en Suède. Ni gauche ni droite n’obtiennent la majorité absolue et l’extrême-droite ne réalise pas la percée attendue.
«Les blocs sont au coude-à-coude», annonce Svenska Dagbladet, qui montre le Premier ministre sortant, Stefan Löfven, devant le siège des sociaux-démocrates à Stockholm, quelques instants après l’annonce des résultats. Le journal suédois parle d’un « éléphant dans la pièce » pour évoquer l’arrivée de l’extrême-droite à la troisième place, même si les Démocrates de Suède ont obtenu 17,6% des votes, et non les 20 voire les 30% annoncés. «La Suède devient le dernier pays européen en date à opérer un glissement vers la droite, dans un contexte où l’immigration continue de transformer le paysage politique du continent», analyse The Wall Street Journal, qui rappelle que les Démocrates de Suède ont tout de même obtenu hier leur meilleur score depuis leur formation. «Ce vote signifie que la Suède, vieux modèle de stabilité et nation parmi les plus riches du monde, fait face désormais à un parlement fragmenté et à des négociations de coalition imprévisible», prévient le quotidien américain. D’après The Financial Times, Stefan Löfven a tendu la main au centre-droit dès hier soir, en déclarant qu’il était «naturel de lancer une collaboration entre les blocs». Mais le Premier ministre sortant et Ulf Kristersson, qu’on retrouve tous deux à la Une du Göteborgs-Posten, vont-ils parvenir à trouver un accord? A l’unisson des autres dirigeants de l’opposition, le patron des Modérés a exprimé une fin de non-recevoir à l’invitation de Stefan Löfven: «ce gouvernement a fait son temps. Il doit démissionner».
En France, d’anciens employés afghans de l’armée ont manifesté hier à Paris, pour soutenir leurs collègues toujours au pays, faute de visas. Libération rapporte qu’une quarantaine d’interprètes de l’armée française se mobilisent en faveur de leurs compatriotes partis sur les routes clandestines de l’exil, ou restés en Afghanistan, où ils sont menacés par les taliban. D’après Libé, sur les quelque 800 Afghans – interprètes, cuisiniers et ouvriers – ayant travaillé pour l’armée française entre 2002 et 2013, 173 se sont vus accorder des visas pour la France, mais plus de 150 dossiers ont été rejetés. La justice française a finalement ordonné le réexamen de plusieurs d’entre eux, en octobre dernier, mais cette décision n’a toujours pas été appliquée, selon le journal – qui explique que le ministère des Armées craint qu’une régularisation «puisse s’appliquer aux employés d’autres pays où des soldats français sont engagés», notamment au Mali.
Mobilisation aussi, samedi, dans toute la France, en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. Après le départ de Nicolas Hulot du gouvernement, «l’écologie revient par la rue», titre Le Parisien – qui parle de 115 000 manifestants à Paris et dans plusieurs villes de France, selon les organisateurs - «comme si la démission du (ministre de l’Environnement) avait créé un électrochoc», commente le journal, qui voit dans le scrutin européen de 2019 une «opportunité» pour les écologistes de «renforcer leur position dans une assemblée où ils auront plus de chances de peser qu’au sein des gouvernements» de l’UE.
«Nous devons résister», plaident aussi la primatologue anglaise Jane Goodall et le philosophe français Edgar Morin, dans Libération. Témoins toute leurs vies des atteintes à la nature, l’une et l’autre disent pourquoi il est urgent, selon eux, de s’opposer aux forces économiques et politiques qui «mettent en péril l’avenir de la planète». Evoquant notamment la démission de l’ex-ministre de l’Environnement français, Edgar Morin enfonce le clou: «Nicolas Hulot a fait une petite erreur en disant que la clé, c’est de réconcilier l’économie et l’écologie. Non, le vrai problème, c’est que cette économie-là est irréconciliable avec l’écologie».
Un mot, pour terminer, de la polémique provoquée par l’emportement spectaculaire de la tenniswoman Serena Williams, lors de la finale dames de l’US Open, samedi. Après un match houleux, la joueuse a fini par recevoir un jeu de pénalité après avoir qualifié l’arbitre de «voleur» - une décision que la star américaine a qualifiée de «sexiste». A u diapason de la Fédération internationale de tennis, The Washington Post estime lui aussi que la sanction qui lui a été infligée relève d’ «une différence de degré dans la tolérance face aux émotions exprimées par les hommes et les femmes» et que l’arbitre qui l’a imposée a «abusé de son autorité» et de son pouvoir. «Faux», réplique Le Monde, qui estime que l’arbitre portugais s’est contenté d’appliquer le règlement des Grands Chelems, «sans se laisser impressionner» par la star du tennis mondial. Certes, écrit le journal, «la longévité (de Serena Williams) et son retour forcent le respect. Tout le monde salue ses prises de paroles engagées, qu’il s’agisse de défendre la cause des femmes Noires, de faire avancer celle des femmes en général, ou de lutter pour l’égalité entre les hommes et les femmes. Mais il ne faut pas tout mélanger. J amais au cours de la finale, samedi, Serena Williams n’a été victime de sexisme ou de racisme. Ce n’est pas Carlos Ramos qui lui devait des excuses, au contraire, c’est elle qui lui en doit».
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