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Un tribunal américain a condamné vendredi à 14 jours de prison George Papadopoulos, un ex-conseiller de Donald Trump, coupable d'avoir menti au FBI dans l'enquête sur une possible collusion entre Moscou et l'équipe de campagne du milliardaire.
Un ancien collaborateur de Donald Trump, George Papadopoulos, a été condamné vendredi à 14 jours de prison par un tribunal fédéral pour avoir menti dans l'enquête sur une possible collusion entre la Russie et l'équipe de campagne du candidat républicain.
Il a également écopé d'une amende de 9 500 dollars et d'un an de libération conditionnelle assortie de travaux d'intérêt général. Il avait plaidé coupable en octobre 2017 de faux témoignage au FBI.
L'homme de 31 ans a été à l'origine de la fameuse enquête russe qui ulcère fortement le président américain depuis plus de 15 mois. Sa sentence est relativement clémente, étant donné qu'il encourait six mois de prison. Le juge a expliqué avoir pris en compte ses "remords" et le fait qu'il ait accepté de coopérer avec les enquêteurs.
"14 jours à 28 MILLIONS de dollars. 2 MILLIONS par jour. Pas de collusion. Une grande journée pour l'Amérique!", a twitté avec ironie le chef de l'État en référence au coût estimé de la tentaculaire enquête menée par le procureur spécial Robert Mueller.
14 days for $28 MILLION - $2 MILLION a day, No Collusion. A great day for America!
Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 7 septembre 2018Pas un mot en revanche pour l'ancien avocat spécialisé sur les thématiques énergétiques, chargé des questions de politique étrangère durant la campagne de Donald Trump, que le milliardaire décrivait en 2016 comme un "type excellent" et en 2017, après ses aveux, comme un "bénévole de bas niveau", et même de “menteur”.
George Papadopoulos était entré en mars 2016 au service du candidat républicain. Très vite, il se trouve en contact avec des émissaires de la Russie, notamment un mystérieux "professeur" proche du Kremlin.
Celui-ci lui présente une certaine Olga, censée être la nièce du président Vladimir Poutine. George Papadopoulos se targue alors auprès de l'équipe de campagne d'avoir des contacts en Russie pour organiser une rencontre entre le dirigeant russe et le candidat Trump. "Il était sans expérience, naïf, idiot" et il "ne savait pas qu'il était manipulé par un pro", a plaidé son avocat, Thomas Breen.
"Jeune et ambitieux"
Le fameux "professeur" l'informe dès avril 2016 que les Russes possèdent "de quoi salir" la candidate démocrate Hillary Clinton, sous la forme de milliers d'e-mails, information qui n'est pas encore publique. Ce n’est que quelques mois plus tard, en juillet 2016, que le scandale des fuites sur la candidate démocrate éclatait.
Lors d'une soirée dans un bar londonien, George Papadopoulos s'en ouvre à l'ambassadeur d'Australie, qui transmet l'information aux enquêteurs américains à l'été 2016. Et c'est ainsi que le FBI, déjà penché sur les soupçons d'ingérence russe dans la campagne, a ouvert un nouveau volet dans son enquête, portant cette fois sur une possible collusion entre Moscou et l'équipe Trump.
En janvier 2017, ses agents interrogent le jeune conseiller. Pour conserver ses chances d'obtenir un poste dans l'administration du désormais président Trump, George Papadopoulos leur ment, change des dates, minimise ses contacts.
Arrêté en juillet, passé au grill, il avoue et accepte en octobre de plaider coupable de faux témoignage et de collaborer à l'enquête. "J'étais jeune et ambitieux", a tenté de justifier George Papadopoulos dans la salle d'audience. "J'ai commis une grave erreur, que j'ai payé cher et j'en ai honte", a-t-il ajouté. "Mais j'ai fait de mon mieux pour essayer de la réparer".
La condamnation de George Papadopoulos a été saluée par l'opposition. "Malgré les attaques constantes du président et de ses alliés, le procureur spécial Robert Mueller et son équipe ont à nouveau démontré qu'ils conduisent une enquête sérieuse et professionnelle", a estimé le sénateur Mark Warner.
Plusieurs proches du chef de l'État ont déjà été mis en cause dans cette vaste enquête, dont son ancien chef de campagne Paul Manafort, ou encore son ancien avocat personnel, Michael Cohen.
Avec AFP