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Paris accuse Moscou d'espionnage sur un satellite franco-italien

La ministre française des Armées, Florence Parly, a accusé vendredi la Russie d'avoir tenté d'intercepter des communications d'un satellite militaire franco-italien.

Après l’affaire Skripal, les soupçons d’espionnage n’en finissent pas de peser sur Moscou. La ministre française des Armées, Florence Parly, a accusé vendredi 7 septembre la Russie d'avoir commis en 2017 "un acte d'espionnage" contre le satellite militaire franco-italien Athena-Fidus, pour tenter d'intercepter des communications sécurisées.

Ce satellite, assemblé par Thales Alenia Space et en service depuis 2014, "permet d’échanger des informations, de planifier des opérations, de garantir notre sécurité", a-t-elle souligné lors d'un discours au Centre national des études spatiales (Cnes) à Toulouse.

"Mais voilà. Alors qu'Athena-Fidus continuait sa rotation tranquillement au-dessus de la Terre, un satellite s'est approché de lui, de près, d'un peu trop près", a-t-elle dit.

"Tenter d'écouter ses voisins, c'est un acte d'espionnage"

"De tellement près qu’on aurait vraiment pu croire qu’il tentait de capter nos communications. Tenter d'écouter ses voisins, ce n'est pas seulement inamical. C'est un acte d'espionnage", a-t-elle poursuivi, désignant pour cible le satellite russe Luch-Olymp, "un peu indiscret".

Placé en orbite géostationnaire en 2014 par une fusée Ariane   5, le satellite Athena-Fidus ("Access on theatres for European allied forces nations-French Italian dual use satellite") fournit des moyens de télécommunication de très haut débit aux armées française et italienne et aux services de sécurité civile des deux pays.

"Grâce à Athena-Fidus, les états-majors des armées françaises et italiennes peuvent organiser des visioconférences, établir des diagnostics médicaux à distance, ou encore réceptionner des images acquises par des drones", précise le Cnes, qui a supervisé le projet avec la direction générale de l'Armement et l'Agence spatiale italienne.

Le satellite russe Luch-Olymp, lancé en septembre   2014, est étroitement surveillé par les puissances occidentales qui le considèrent comme un satellite espion, dont les subites variations de positionnement sont jugées suspectes et dangereuses.

Avec AFP