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Fuite d'oxygène et chute de pression sans danger sur l'ISS

Une fissure causée par une météorite a induit une fuite d'oxygène sur un vaisseau Soyouz amarré à la Station spatiale internationale (ISS). La chute de pression est sans gravité et l'équipe américaine s'est regroupée dans le segment russe.

Une fuite d'oxygène due à une micro-fissure causée par une météorite s'est produite sur un vaisseau Soyouz amarré à la Station spatiale internationale (ISS), sans danger pour l'équipage, ont annoncé jeudi l'agence spatiale russe Roskosmos et la NASA.

"Nous avons eu cette nuit une situation d'urgence sur l'ISS : une fuite d'oxygène et une chute de la pression. Des mesures ont été prises pour en découvrir l'origine et l'équipage américain s'est regroupé dans le segment russe", a déclaré le directeur de Roskosmos, Dmitri Rogozine, cité par l'agence de presse Ria Novosti.

La fuite a été localisée sur le vaisseau Soyouz MS-09, amarré au segment russe de la Station spatiale internationale, et a probablement été causée par l'impact d'une micro-météorite, a précisé M. Rogozine.

La NASA a confirmé le problème, expliquant que la fuite avait été "réduite à un trou de près de 2 millimètres de diamètre [grâce à l'application de ruban thermorésistant et qu'une solution permanente était en train d'être appliquée]".

La fissure est située sur une partie du vaisseau Soyouz qui ne sera pas utilisée pour le retour sur Terre, a précisé l'agence spatiale américaine.

"Aucune sortie dans l'espace ne sera nécessaire pour les réparations. Si la fuite provient de l'intérieur vers l'espace, alors il vaut mieux mettre la paroi depuis l'intérieur. Elle tiendra mieux grâce à la pression", a poursuivi M. Rogozine, qui précise que "rien ne menace la vie et la sécurité de l'équipage [et le vaisseau Soyouz] sera conservé après les réparations".

La NASA a de son côté précisé sur son blog que la décision a été prise de ne pas réveiller l'équipage, lorsque les premiers signes de perte de pression ont été observés au cours de la nuit, "car il n'y avait aucun danger".

Les problèmes techniques et dysfonctionnements ne sont pas rares à bord de l'ISS, et la plupart du temps sans réel danger pour l'équipage.

À bord de l'ISS, se trouvent depuis le 21 mars les astronautes américains Drew Feustel et Richard Arnold et le cosmonaute russe Oleg Artemiev. Ils y ont été rejoints le 8 juin par le Russe Sergueï Prokopiev, l'Américaine Serena Auñón-Chancellor et l'Allemand Alexander Gerst.

L'ISS, un rare exemple de coopération entre la Russie et les États-Unis dans un contexte de tensions sans précédent depuis la Guerre froide, est en orbite autour de la Terre depuis 1998, à une vitesse de 28 000 km/heure.

Seize pays participent à l'ISS, qui a coûté au total 100 milliards de dollars, une somme en majeure partie payée par les États-Unis et la Russie.

Avec AFP