
L'avis du président des États-Unis semble se baser sur une "étude" à la méthodologie douteuse.
Rompu à la critique des médias, qu'il accuse de diffuser de fausses informations, c'est cette fois à Google que s'en est pris Donald Trump.
Selon le Président des États-Unis, les résultats de recherche pour "Trump news" ("actualités Trump", en français) sur Google ne montreraient que des "reportages ou points de vue de médias spécialisés dans les fausses informations". "En d'autres termes, ils ont été TRUQUÉS, pour moi et les autres, pour que toutes les histoires et actualités soient MAUVAISES", écrit-il. Selon lui, 96 % des résultats proviendraient de médias nationaux de gauche, qu'il juge "très dangereux".
"Google et les autres suppriment les voix des conservateurs et cachent les informations et actualités qui sont bonnes. Ils contrôlent ce qu'on peut voir ou ne pas voir", ajoute Donald Trump, avant de préciser qu'il "traitera" le problème.
Comme l'a remarqué le membre d'une organisation spécialisée dans les médias sur Twitter, Donald Trump semble avoir basé son allégation sur une "étude", publiée à l'origine sur un site conservateur, PJ Media.
Le New York Times considéré comme un média d'extrême gauche
Or cette étude a été réalisée grâce à une méthologie douteuse. Elle classe notamment le Washington Post et le New York Times parmi des journaux d'extrême gauche, démontrant un certain biais. Les médias locaux ne sont quant à eux pas représentés, mais on y trouve en revanche des médias conspirationnistes, comme le site d'Alex Jones, Infowars.
L'étude en question ne porte par ailleurs que sur quelques dizaines de résultats (70 sur les 100 annoncés, remarque Le Monde) et n'a été réalisée qu'à partir de deux ordinateurs. Or les résultats affichés sur Google Actualités, l'onglet dédié du moteur de recherche, sont différents et personnalisés en fonction de l'identité de la personne qui les consulte.
Ces derniers mois, des conservateurs américains se sont plaints d'être "censurés" par les géants du Web. Alex Jones par exemple, a été banni de nombreux réseaux sociaux et ses podcasts ont été exclus d'iTunes. Milo Yiannopoulos, figure de l'extrême droite dans le pays, a subi le même sort sur Twitter. Mais dans les deux cas, les hommes étaient accusés d'appels à la haine ou à la violence.
D'autres pages ont été supprimées parce qu'elles servaient à diffuser de fausses informations, un problème qu'ont récemment décidé de prendre à bras le corps les plateformes.
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