logo

Selon l'ancien chef de la sécurité de Facebook, il est déjà trop tard pour protéger les élections américaines de 2018

Alex Stamos accuse les deux derniers gouvernements américains de ne pas avoir suffisamment protégé le système électoral.

Alex Stamos, l'ancien responsable de la sécurité de Facebook, qui a annoncé son départ de l'entreprise au début du mois d'août, est catégorique. Dans un post de blog publié sur le site Lawfare, il explique qu'il est "trop tard" pour espérer protéger les élections américaines de mi-mandat d'éventuelles ingérences étrangères.

Ces élections auront lieu dès le mois de novembre 2018. Et d'après Alex Stamos, le gouvernement américain n'a pas suffisamment agi de sorte à les sécuriser. Elles seront, estime-t-il, vulnérables à des campagnes de manipulation. Les systèmes informatiques utilisés dans le cadre des "midterms" seraient également exposés à de possibles piratages informatiques.

Une actualité de circonstance

L'actualité semble appuyer la démonstration d'Alex Stamos. Mercredi 22 août en effet, Microsoft a assuré avoir déjoué les plans d'espions proches du renseignement russe. Ils avaient, selon l'entreprise, créé de faux sites politiques américains imitant de vrais sites, dans le but de tromper des internautes.

Le jour précédent, c'est Facebook qui expliquait avoir désactivé 652 faux comptes ou pages impliqués dans des campagnes de désinformation en ligne. Initiés d'Iran, ils visaient des gens au Proche-Orient, en Amérique latine, aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Plus optimiste pour la course à la Maison blanche de 2020

Alex Stamos accuse l'administration de Barack Obama ainsi que celle de l'actuel président des États-Unis Donald Trump, et le Congrès, de n'avoir apporté qu'une réponse "sclérosée" aux campagnes de manipulation qui avaient été menées durant l'élection de 2016 dans le pays. "Si les États-Unis continuent sur cette voie, écrit-il, cela risque de transformer les élections en une Coupe du monde de la guerre de l'information".

L'ancien cadre de Facebook est en revanche plus optimiste pour la course à la Maison blanche de 2020. Il est confiant qu'à cette date, des lois assureront davantage de transparence autour des publicités politiques en ligne, par exemple. Il espère également que le gouverment créera une agence dédiée à la cybersécurité au niveau fédéral, et des groupes de prévention au niveau des États, pour prévenir des piratages, y compris des machines de vote électroniques, dont les vulnérabilités ont déjà été pointées du doigt.

Quelque chose à ajouter ? Dites-le en commentaire.