
Le montant des amendes infligées en 2018 pour des locations touristiques illégales à Paris a déjà dépassé celui de 2017. Selon la Ville, 111 logements sont concernés, la plupart étant proposée à la location via les plateformes Airbnb et Wimdu.
Le volume d'amendes infligées pour des locations touristiques illégales à Paris en 2018 est déjà supérieur à celui enregistré sur l'ensemble de l'année 2017. "Entre le 1er janvier 2018 et le 15 août, on a enregistré 1,38 million d'euros d'amendes liées à des locations de meublés touristiques illégales", a indiqué, mercredi 22 août, Ian Brossat, adjoint au logement (PCF) à la Mairie de la capitale. En 2017, 1,3 million d'euros avaient été collectés au total.
Selon l’élu parisien, 111 logements sont concernés pour une moyenne de 12 000 euros d'amende. Il s'agit de "multi-propriétaires" louant indûment leur(s) résidence(s) secondaire(s). "Ce sont des professionnels déguisés en amateurs", s'indigne ainsi Ian Brossat, en soulignant que les annonces en cause étaient "très massivement" passées sur la plateforme Airbnb.
Paris a récemment renforcé son arsenal juridique contre les locations illégales, en imposant par exemple d'afficher un numéro d'enregistrement sur les annonces, notamment pour vérifier que les propriétaires ne dépassent pas la durée limite légale de location de 120 jours par an pour les résidences principales. En avril, la Ville avait assigné en référé les plateformes Airbnb et Wimdu, accusées de ne pas avoir retiré les annonces sans numéro d'enregistrement.
Le projet de loi sur le logement Elan, débattu au Parlement, prévoit de renforcer la réglementation en obligeant le loueur à transmettre à la commune le décompte du nombre de nuitées ayant fait l'objet d'une location pendant l'année. Il appelle aussi des sanctions accrues contre les propriétaires ne respectant pas leurs obligations et de nouvelles amendes pour les plateformes.
Dans Paris intra-muros, Airbnb compte 65 000 hébergements, alors que 80 000 chambres d'hôtels existent dans la capitale. Selon la Ville, la capitale a perdu en cinq ans quelque 20 000 logements de longue durée, transformés en meublés touristiques et loués en permanence.
Avec AFP