logo

Google est poursuivi en justice pour avoir collecté les géolocalisations de ses utilisateurs sans leur consentement

La plainte est pour l'instant portée par un seul Américain, mais elle pourrait être étendue à d'autres utilisateurs de Google.

C'est un faux-pas qui pourrait coûter cher à Google. Une semaine après la publication d'une enquête Associated Press qui révélait que l'entreprise collecte la géolocalisation d'invidus qui ont pourtant désactivé cette option, voilà la firme de Mountain View poursuivie en justice.

L'article d'AP, qui date du 13 août – et dont les conclusions ont depuis été confirmées par plusieurs spécialistes –, montrait que les allées et venues des utilisateurs de smartphones Android et iOS étaient répertoriées par Google même lorsqu'ils n'avaient pas autorisé l'historique de localisation. L'un d'entre eux, un dénommé Napoleon Patacsil, originaire de San Diego aux États-Unis, a décidé de saisir la justice à ce sujet.

Selon les documents que s'est procuré Ars Technica, le plaignant a déposé sa plainte auprès d'une cour fédérale de San Francisco. Elle est susceptible de se transformer en action de classe, un procédé qui permet à plusieurs personnes de porter une même requête devant la justice. Des millions de personnes pourraient ainsi se joindre à Napoleon Patacsil.

Une violation de la vie privée, selon le plaignant

"Google a expressément indiqué aux utilisateurs de ses services ou applications que l'activation de certains paramètres empêcherait de suivre les géolocalisations des utilisateurs", est-il écrit dans la plainte. "Cette indication est fausse. Malgré les tentatives des utilisateurs de protéger leur vie privée avec leur localisation, Google collecte et stocke [ces] données, et viole de fait les attentes raisonnables des utilisateurs en matière de vie privée."

Le plaignant estime que les faits sont contraires aux lois californiennes de protection de la vie privée. Il demande non seulement le versement de dommages et intérêts, mais aussi que Google supprime ses données de localisation, et celles des éventuels autres personnes qui se joindront à son action en justice.

Depuis les révélations d'AP, Google a mis à jour les informations concernant l'historique de localisation sur son site. Il est désormais inscrit, à côté de l'option supposée permettre de les désactiver : "Ce paramètre n'affecte pas les autres services de localisation sur votre mobile, comme les services de localisation Google et Find my device [un outil qui sert à localiser son appareil en cas de perte ou de vol]. Des données peuvent être sauvegardées lors de l'utilisation d'autres services, comme les recherches ou [Google] Maps". Avant cette modification, Google assurait bien qu'"avec l'historique de localisation coupé, les endroits où vous allez ne sont plus stockés". 

En novembre 2017, Google avait déjà été pointé du doigt pour collecter la géolocalisation des personnes utilisant des smartphones Android sans leur consentement.

Quelque chose à ajouter ? Dites-le en commentaire.