Le Vatican a exprimé "sa honte et son chagrin" jeudi 16 août au soir, deux jours après la révélation d'un scandale de pédophilie sans précédent dans l'Église catholique en Pennsylvanie.
Le Vatican a pour la première fois réagi, jeudi 16 août, au nouveau scandale de pédophilie qui secoue l’Église catholique aux États-Unis. "Deux mots peuvent exprimer ce que l'on ressent face à ces crimes horribles : la honte et la douleur", a souligné le Vatican dans un communiqué.
Les autorités de Pennsylvanie ont révélé mardi que quelque 300 prêtres pédophiles avaient violé ou abusé plus d'un millier d'enfants, qu'ils ont réduits au silence en se servant de la foi comme d'une arme, tout en étant systématiquement couverts par les autorités épiscopales. L'enquête porte sur une période de soixante-dix ans.
Le rapport final, rédigé par un jury populaire auquel avaient été soumises les conclusions de l'enquête, indique que "quasiment tous les cas" allégués sont aujourd'hui frappés par la prescription et ne peuvent être poursuivis pénalement.
Le pape François comprend combien "ces crimes peuvent ébranler la foi et l'esprit des croyants [et, dans cette] tragique horreur qui détruit la vie des innocents[,] les victimes doivent savoir que le pape est de leur côté", écrit le Vatican.
"Le Saint-Siège condamne sans équivoque les abus sexuels commis sur des enfants. Les abus décrits dans le rapport sont criminellement et moralement répréhensibles. Ces actes ont trahi la confiance et volé aux victimes leur dignité et leur foi", poursuit le texte. "L'Église doit tirer des leçons du passé et il doit y avoir une prise de responsabilité de la part de ceux qui ont abusé et de ceux qui ont permis que cela se produise", complète le texte.
Le Saint-Siège "encourage de constantes réformes et une vigilance à tous les niveaux de l'Église pour garantir la protection des mineurs et des adultes vulnérables. Il souligne aussi la nécessité d'obéir à la législation civile, y compris à l'obligation de dénoncer les cas d'abus sur des mineurs".
"L'objectif primordial dans tout cela est de renforcer les protections contre les prédateurs dans l'Église et quiconque les dissimulerait", a déclaré le cardinal Daniel DiNardo, président de la Conférence américaine des évêques catholiques. "Ces protections contraindront les évêques aux plus hauts standards de transparence et de responsabilité", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Avec AFP et Reuters