!["Il faut empêcher Assad de se refaire une virginité sur la scène internationale" "Il faut empêcher Assad de se refaire une virginité sur la scène internationale"](/data/posts/2022/07/23/1658586157_Il-faut-empecher-Assad-de-se-refaire-une-virginite-sur-la-scene-internationale.jpg)
A la Une de la presse, ce lundi 13 août, le témoignage, en mots et en dessin, d’un opposant au président syrien Bachar Al-Assad, passé par les prisons du régime. Le sort incertain des anciens "lionceaux du califat" d’Afghanistan. Les coups de menton du président turc face à la chute de la livre. Et des nouvelles d’Oleg Sentsov.
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A la Une de la presse, ce matin, ce témoignage d’un opposant au président syrien, Bachar Al-Asssad, passé par les prisons du régime.
Alors que le gouvernement, sûr de sa victoire, commence à rendre publiques des listes de «disparus», Libération publie le récit et les dessins de Najah Albukai, un professeur aux Beaux-Arts, qui a passé des semaines dans les geôles du régime - un témoignage qui illustre «la barbarie d’un régime sans limite», qui a mis en place «une véritable bureaucratie de la mort, digne des pires campagnes d’extermination de l’histoire», selon le journal, qui parle de pratiques «dignes du Moyen-Age» - des pratiques qui prouvent «que tous ceux dont l’état civil syrien annonce aujourd’hui le décès ne sont pas morts d’un «arrêt cardiaque» ou d’une «défaillance respiratoire», comme (Assad) l’affirme dans un ultime bras d’honneur au reste du monde». «Si l’on ne peut plus rien pour ceux-là, il n’est pas trop tard pour tenter de sauver ceux qui restent emprisonnés», plaide le journal. «Il n’est surtout pas trop tard pour empêcher Al-Assad de se refaire une virginité sur la scène internationale, comme il s’y emploie aujourd’hui. Il ne porte pas impunément le surnom de «Boucher de Damas»», rappelle Libé. «A ce titre, il devra être jugé, quoi qu’il arrive».
La Syrie de Bachar Al-Assad semble venir à bout de l’organisation Etat islamique, contrairement à l’Afghanistan, où le groupe reste implanté dans plusieurs régions. A Djalalabad, Le Figaro a rencontré des enfants enrôlés de force dans l’organisation, des ex-«lionceaux du califat» parvenus à échapper aux griffes de geôliers, particulièrement habiles à recruter «les enfants psychologiquement vulnérables, souffrant de traumatismes ancrés à cause de la guerre ou de violences familiales», selon la psychologue américaine Lyla Schwarz, qui explique comment «l’endoctrinement, la formation militaire et les drogues souvent données aux jeunes recrues façonnent des enfants en rupture avec la réalité et insensibles à la souffrance d’autrui». Selon elle, «pour espérer déradicaliser ces jeunes, des leçons de morale ou de religion ne (suffiront) pas».
En Turquie, le président Recep Tayyip Erdogan a déclaré, hier, que la chute de la livre turque était un «complot politique» contre son pays. Devant la foule de ses partisans réunis au bord de la mer noire, le chef de l’Etat turc s’en est pris aux Etats-Unis, en assurant que la Turquie était capable de «défier leur vision du monde» - une déclaration à la Une du journal Sabah, qui précise que Recep Tayip Erdogan a promis à ses compatriotes que Washington n’obtiendra jamais « la reddition de la Turquie dans tous les domaines, de la finance à la politique».
A la Une, également, la condamnation, aux Etats-Unis, de l’agrochimiste Monsanto. L’ entreprise qui produit le Roundup devra verser 290 millions de dollars à un jardinier en phase terminale de cancer. D’après L’Humanité, la victoire de Dewayne Johnson est «un encouragement pour les paysans engagés comme lui contre la multinationale» - une condamnation dont Monsanto va faire appel, ce qui signifie que la bataille est loin d’être terminée. Pour le moment, en tout cas, le résultat de cette première manche judiciaire est présenté par le ministre français de l’Ecologie comme une avancée dans la lutte contre les pesticides. Dans un entretien accordé à Libération, Nicolas Hulot évoque une décision qui viendrait «corriger l’indifférence des politiques».
Un mot, pour terminer, de cette pétition signée par un collectif de personnalités, publié par Le Monde, qui demande la libération d’Oleg Sentsov. Après 90 jours de grève de la faim, le cinéaste ukrainien est dans un état critique, d’après ces signataires, qui rappellent qu’Oleg Sentsov a été c ondamné en Russie à vingt ans de prison pour «terrorisme», après un procès qualifié de «parodie de justice» par Amnesty International. Agé de 42 ans, Oleg Sentsov est détenu depuis août 2015 dans des conditions très dures, dans une colonie pénitentiaire de Sibérie.
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