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Samedi, devant une foule de partisans, Recep Tayyip Erdogan a affirmé qu'il ne céderait pas aux "menaces" des États-unis, qui ont pris des mesures de rétorsion commerciales face au refus du président turc de libérer un pasteur américain.

La tension continue de monter crescendo entre Recep Tayyip Erdogan et Donald Trump. Le président turc a déclaré samedi devant ses partisans qu’il répondrait aux "menaces" des États-Unis concernant le pasteur américain détenu en Turquie, alors que la livre turque s'est fortement dépréciée, chutant de 16   % face au dollar vendredi 10 août.

"Il est mauvais d'oser mettre la Turquie à genoux avec des menaces concernant un pasteur", a lancé le dirigeant turc lors d'un rassemblement à Unye, sur les rives de la Mer noire. "Honte à vous, honte à vous. Vous échangez votre partenaire stratégique de l'Otan pour un prêtre", a-t-il ajouté. Au centre de la querelle entre les deux pays, se trouve le pasteur américain Andrew Brunson, détenu en Turquie depuis deux ans.

Face au refus de la Turquie de le libérer, le président américain a annoncé vendredi le doublement des taxes douanières sur l'acier et l'aluminium en provenance de Turquie, augmentant encore la pression sur l'économie de ce pays.

"Nous avons Allah"

"S'ils ont le dollar, nous avons Allah", a lancé Recep Tayyip Erdogan, en appelant les Turcs à ne pas s'affoler face à la montée de la devise américaine. Il a aussi invité les Turcs à faire preuve de solidarité en convertissant leurs réserves cachées en or ou en devises étrangères en livres turques pour gagner la "guerre d'indépendance".

Dans le New York Times, M. Erdogan a prévenu Washington des conséquences de ces mesures qui pourraient pousser Ankara à trouver de "nouveaux amis et de nouveaux alliés". "À moins que les États-Unis ne commencent à respecter la souveraineté de la Turquie et prouvent qu'ils comprennent les dangers auxquels notre nation est confrontée, notre partenariat pourrait être en danger", affirme le président turc

La Maison Blanche a annoncé que les nouvelles sanctions sur la Turquie entreraient en vigueur le 13 août.

Avec AFP