422 Casques blancs syriens et leurs familles ont été évacués vers Israël puis transférés en Jordanie, ont indiqué dimanche les autorités jordaniennes.
Quatre-cent vingt-deux Syriens, des membres des Casques blancs, une organisation de secouristes en zone rebelle, et leurs familles, ont été évacués vers Israël puis transférés en Jordanie, a indiqué dimanche 22 juillet le ministère jordanien des Affaires étrangères.
Ces Casques blancs étaient menacés par l'avancée des troupes du régime de Bachar al-Assad dans le sud de la Syrie, selon la radio qui précise que l'opération a été menée à la demande des États-Unis et des pays européens. La Jordanie a indiqué de son côté que ces Syriens allaient être transférés vers le Canada, l'Allemagne et la Grande-Bretagne.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a déclaré dimanche que cette évacuation avait été organisée à la demande du président américain Donald Trump et d'autres dirigeants. Sur Twitter, l'armée israélienne a indiqué que l'évacuation s'était déroulée dans la nuit de samedi à dimanche et a évoqué une "opération humanitaire pour sauver des membres d'une organisation civile syrienne et leurs familles... en raison d'une menace imminente pour leur vie".
Les membres des Casques blancs, organisation spécialisée notamment dans l'évacuation des personnes sous les décombres de bâtiments détruits par l'armée syrienne ou l'aviation russe, sont menacés d'emprisonnement ou d'exécution de la part du régime, a ajouté l'armée.
"Israël maintient sa politique de non-intervention en Syrie"
L'armée israélienne avait auparavant souligné que cette opération ne traduisait pas un changement de politique d'Israël qui refuse d'accueillir des réfugiés syriens sur son territoire. "Israël maintient sa politique de non-intervention dans le conflit en Syrie et continue à considérer le régime syrien comme responsable de toutes les activités qui ont lieu sur le territoire syrien", a indiqué un communiqué.
Israël fait parvenir de l'aide alimentaire et médicale à des civils réfugiés dans la partie du plateau du Golan contrôlée par la Syrie qui ont fui les combats dans le sud de ce pays. Israël occupe depuis 1967 une partie du plateau du Golan situé à la frontière entre les deux pays, qui sont toujours techniquement en état de guerre. Tout en veillant à ne pas être aspiré dans le conflit, Israël a frappé à plusieurs reprises le territoire syrien, notamment contre des convois d'armes destinées, selon lui, au Hezbollah libanais, allié du régime syrien et ennemi de l'État hébreu.
Avec AFP