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Brexit : Theresa May demande un nouvel accord avec l'Union européenne sur la frontière irlandaise

En déplacement en Irlande du Nord, la première ministre britannique, Theresa May, a demandé à l’Union européenne l’adoption d’un nouvel accord sur la frontière avec la République d’Irlande dans le cadre des négociations sur le Brexit.

Avec le Brexit, que va-t-il se passer pour l'Irlande du Nord qui a une frontière commune avec la République d'Irlande ? Theresa May en déplacement dans le pays depuis jeudi, a réclamé vendredi 20 juillet à l'Union européenne un nouvel accord destiné à éviter le rétablissement d'une frontière physique entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande, ce qui constitue l'un des points d'accroc majeurs dans la conclusion d'un accord avec l'UE sur les conditions du Brexit.

Dans un discours prononcé devant des responsables politiques irlandais et des chefs d'entreprises, la dirigeante britannique a reconnu qu'il serait presque "inacceptable" d'imaginer le rétablissement d'une frontière physique tout en rejetant les projets présentés par l'UE.

La Première ministre devait aussi rencontrer vendredi les dirigeants du plus important parti nationaliste d'Irlande du Nord, le Sinn Féin. La veille, elle s'était entretenu avec la dirigeante du Parti unioniste démocrate (DUP, pro-britannique), Arlene Foster, et quelques militants du parti dont les dix députés à la Chambre des communes complètent la majorité dont la Première ministre a besoin pour gouverner.

500 kilomètres de frontière

Les 500 kilomètres de frontière sont pour ainsi dire devenus invisibles depuis que les postes de contrôle militaires ont été retirés après la conclusion de l'accord du Vendredi-Saint, en 1998, qui a mis fin à une trentaine d'années de violences en
Irlande du Nord.

La classe politique nord-irlandaise avertit que le rétablissement d'infrastructures à la frontière, s'il advient, risque de provoquer la colère des nationalistes irlandais
d'Ulster, qui aspirent à une unification avec la République d'Irlande.

Le "livre blanc" de Theresa May sur le Brexit – document politique qui a précipité notamment la démission du secrétaire au Foreign Office Boris Johnson – propose de négocier des liens commerciaux les plus étroits possibles avec l'UE, afin de
préserver les entreprises britanniques, et d'honorer l'engagement d'éviter de rétablir une "frontière dure" (avec des infrastructures douanières) à la frontière avec l'Irlande.

Theresa May a rejeté une solution en forme de "filet de sécurité", proposée par l'Union européenne, en vertu de laquelle l'Irlande du Nord resterait étroitement alignée sur le marché unique de l'UE et sur l'union douanière. À l'appui de son refus, la Première ministre estime que cette solution créerait une frontière de fait entre l'Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni.

Avec Reuters