
En visite à Washington, le président égyptien, Hosni Moubarak, doit rencontrer plusieurs membres de l'administration Obama. Au menu des discussions : le processus de paix au Proche-Orient, le nucléaire iranien et le Soudan.
AFP - Le président égyptien Hosni Moubarak doit rencontrer lundi à Washington plusieurs membres de l'administration américaine, avant de discuter mardi avec son homologue Barack Obama des moyens de relancer le processus de paix au Proche-Orient.
M. Moubarak doit discuter avec la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, le conseiller à la sécurité nationale du président, James Jones, et le chef du Renseignement Dennis Blair.
Agé de 81 ans, M. Moubarak, au pouvoir depuis 1981, est un allié clef des Etats-Unis au Proche-Orient.
Sa visite à Washington a lieu alors que le gouvernement américain fait pression sur Israël pour cesser la construction de colonies en Cisjordanie et demande en même temps aux pays arabes des progrès dans la normalisation de leurs relations avec l'Etat hébreu.
Dans un entretien au quotidien pro-gouvernemental Al-Ahram, le ministre des Affaires étrangères égyptien Ahmed Aboul Gheit, qui accompagne M. Moubarak, a indiqué que les discussions avec les Américains se concentreraient sur les questions de la paix au Moyen-Orient, du programme nucléaire iranien et du Soudan.
M. Moubarak, dont le pays a signé un accord de paix avec Israël en 1979, doit aussi dialoguer avec des responsables de groupes juifs américains.
C'est sa première visite dans la capitale américaine en cinq ans, et il est accompagné également de son ministre des Finances Youssef Boutros Ghali pour l'occasion.
Pour M. Aboul Gheit, la visite a lieu "à un moment crucial [...] parce que les Américains sont près d'annoncer leur vision sur la manière de parvenir à la paix et de mettre fin au conflit israélo-palestinien".
L'Egypte joue un rôle important dans les efforts diplomatiques au Proche-Orient.
Elle tente notamment de mettre fin à la division interpalestinienne en jouant les médiateurs entre le Fatah du président Mahmoud Abbas et le mouvement islamiste Hamas. Elle est aussi impliquée dans des tractations entre Israël et le Hamas en vue d'un échange de prisonniers.