
Les troupes du régime sont entrées jeudi dans le secteur rebelle de Deraa, berceau en 2011 de la révolte contre le pouvoir de Bachar al-Assad, et ont hissé le drapeau syrien, selon l'agence officielle Sana.
Une semaine après un accord négocié par la Russie, allié du régime syrien, avec les insurgés, l'agence officielle Sana a annoncé jeudi 12 juillet que "des unités de l'armée syrienne entrent à Deraa al-Balad et hissent le drapeau national sur la place publique".
Les procédures prévues par l'accord n'ont pas encore été mises en œuvre, mais le geste de jeudi est "symbolique", a souligné l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Son directeur, Rami Abdel Rahmane, a déclaré : "Les factions rebelles sont encore dans la ville de Deraa".
Le cessez-le-feu conclu il y a une semaine prévoit le retour des institutions étatiques dans les secteurs insurgés, l'abandon par les rebelles de leur artillerie lourde et moyenne, ainsi que le départ des combattants qui refusent de rester sous le contrôle du régime vers d'autres secteurs insurgés du pays.

Plus de 60 % du pays contrôlé par le régime
Soumis durant près de trois semaines à des bombardements meurtriers, les rebelles ont été contraints de s'asseoir à la table des négociations et d'accepter cet accord dit de "réconciliation", qui s'apparente de fait à une capitulation.
Le pouvoir syrien a déjà reconquis l'intégralité de l'est de la province de Deraa, ainsi que de vastes pans de territoires dans l'ouest. Le redéploiement des forces loyalistes dans cette province hautement symbolique constitue un nouveau revers pour la rébellion anti-Assad. Cette dernière enchaîne les défaites depuis près de deux ans et se montre désormais plus que jamais incapable de résister face au régime de Bachar al-Assad.
Grâce au soutien militaire de ses alliés indéfectibles, notamment la Russie et l'Iran, les forces de Damas contrôlent plus de 60 % du pays, en guerre depuis 2011.
Avec AFP