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Un juge de cour d'appel du Brésil a annulé, dimanche 8 juillet, un ordre de libération de l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva pris quelques heures plus tôt par un autre magistrat de la même cour, le TRF4 de Porto Alegre.

Un juge de cour d'appel du Brésil a annulé, dimanche 8 juillet, un ordre de libération de l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva pris quelques heures plus tôt par un autre magistrat de la même cour, le TRF4 de Porto Alegre.

Le TRF4 est la cour d'appel qui a confirmé en janvier la condamnation de l'ex-président à une peine de prison, l'alourdissant même à douze ans et un mois de prison, contre neuf ans et six mois en première instance.

La police fédérale doit s'abstenir "de pratiquer un quelconque acte qui modifie la décision collégiale" de condamner Lula à douze ans et un mois de prison pour corruption, a affirmé le juge Joao Pedro Gebran Neto, décidant que l'ex-président devrait rester dans sa prison de Curitiba, dans le sud du pays.

Il annule ainsi la décision du juge Rogerio Favreto, qui se trouvait de permanence ce week-end au TRF4 et avait décidé d'accepter une demande d'Habeas Corpus présentée vendredi par plusieurs députés du Parti des Travailleurs (PT), fondé par Lula en 1980.

"Je réaffirme la teneur des décisions prises antérieurement, en décrétant la mise en oeuvre immédiate de la mesure de libération dans un délai maximum d'une heure", a cependant insisté le juge Favreto.

"Lavage-Express"

L'ordre de libération avait eu l'effet d'une bombe au Brésil. Le juge anticorruption Sergio Moro, qui a condamné Lula en première instance en juillet 2017, avait affirmé dans un document officiel que Rogerio Favreto n'avait pas la compétence pour prendre cette décision.

Le Parquet Fédéral avait également déposé une requête pour que le TRF4 fasse machine arrière, ce qui a été fait par le biais de l'annulation du juge Gebran Neto. Celui-ci est le rapporteur en deuxième instance de l'opération "Lavage-Express", qui coordonne la plus grande enquête anticorruption de l'histoire du Brésil.

Accusé d'avoir reçu un appartement en bord de mer pour favoriser une entreprise de bâtiment pour l'obtention de marchés publics, Lula nie farouchement et se dit victime d'un complot pour l'empêcher de se présenter à l'élection présidentielle d'octobre 2018, pour laquelle il est en tête des intentions de vote.

Avec AFP