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Yémen : l'offensive sur Hodeïda en "pause" le temps de négociations, selon les Émirats arabes unis

Abou Dhabi décrète une pause dans l'offensive militaire lancée depuis le 13 juin sur le port d'Hodeïda, au Yémen. L'ONU chercherait à obtenir le contrôle du port en échange d'un maintien de la présence houthie dans la ville.

Les Émirats arabes unis, qui encadrent l'offensive militaire contre les rebelles houthis retranchés à Hodeïda, dans l'ouest du Yémen, ont annoncé une pause des combats, dimanche 1er juillet, pour permettre à l'ONU de négocier un retrait des insurgés houthis.

"Nous saluons les efforts de l'envoyé spécial des Nations unies, Martin Griffiths, pour parvenir à un retrait inconditionnel des Houthis de la ville et du port d'Hodeïda. Nous avons décidé d'observer une pause afin de laisser suffisamment de temps pour que cette option soit pleinement explorée", a déclaré sur Twitter Anwar Gargash, ministre d'État des Affaires étrangères émirati. "Nous espérons qu'il réussira", a ajouté le responsable des Émirats, pilier de la coalition anti-rebelles menée par l'Arabie saoudite au Yémen.

To clarify the Coalition has paused the advance on the city & port on June 23 for a week to allow the UN envoy to secure an unconditional withdrawal from Hodeida. We continue our pressure on the parameter & await results of the Envoy’s visit to Sana.

  د. أنور قرقاش (@AnwarGargash) 1 juillet 2018

Il a affirmé que l'opération à Hodeïda, qui s'était intensifiée le 13 juin, avait été calibrée pour "minimiser les pertes civiles et maximiser la pression sur les Houthis".

L'annonce des Émirats intervient après une rencontre de Martin Griffiths avec le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, dont les partisans sont engagés dans l'opération d'Hodeïda. Le gouvernement yéménite a insisté après cette rencontre sur un retrait total et inconditionnel des Houthis de l'ensemble de la province d'Hodeïda.

Une source diplomatique a déclaré que les Houthis avaient accepté de céder le contrôle du port à l'ONU contre le maintien de leur présence dans la ville. Une information qui n'a pas été confirmée par l'organisation internationale.

Avec AFP