
Le quartier général de la force régionale G5 Sahel dans le centre du Mali a été attaqué, vendredi. Cet attentat-suicide, revendiqué par un groupe jihadiste, a fait trois morts.
Le quartier général de la force conjointe du G5 Sahel à Sévaré, dans le centre du Mali, a été frappé vendredi 29 juin dans l'après-midi par un attentat qui a fait trois morts, deux militaires et un civil.
Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, a revendiqué l'attentat dans un appel téléphonique d'un de ses porte-parole à l'agence privée mauritanienne Al-Akhbar, connue pour recevoir et diffuser régulièrement des communiqués de cette mouvance.
Deux des auteurs de cette attaque sont également morts, dont un kamikaze à bord d'une voiture piégée. "Nous avons arrêté quatre suspects", a déclaré le gouverneur, ajoutant que les opérations de ratissage se poursuivraient jusqu'à l'aube.

Le mur d'entrée soufflé par la déflagration
Les assaillants étaient au nombre de six et parlaient en bambara et en peul, a affirmé dans la soirée la source au sein de la force du G5, faisant état de trois blessés dans les rangs de celle-ci : un militaire malien et deux nigériens.
Les assaillants ont utilisé une voiture piégée et des "infiltrés" pour perpétrer l'attentat. Le mur d'entrée a été entièrement soufflé par la déflagration, qui a projeté le véhicule à l'intérieur de l'enceinte, selon des témoins et les images diffusées après l'attaque.
Il s'agit de la première attaque contre ce quartier général de la force conjointe du G5 Sahel (organisation régionale regroupant le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad), lancée en 2017 pour lutter contre les jihadistes. En avril, une attaque du même type avait visé les camps de la mission de l'ONU dans le pays (Minusma) et de la force française Barkhane à Tombouctou. Des hommes portant des casques bleus avaient alors tenté de "s'infiltrer" dans la zone militaire à bord de deux véhicules piégés.
Elle intervient à trois jours d'une rencontre à Nouakchott, en marge du sommet de l'Union africaine dans la capitale mauritanienne, entre le président français Emmanuel Macron et ses homologues du G5 Sahel.
Avec Reuters, AP et AFP