
La déroute de l’Allemagne, qui a brisé le rêve de tant de nations dans l’histoire de la Coupe du monde, a réjoui la presse internationale qui n'avait pas de mots assez durs pour se moquer de la Mannschaft, éliminée dès le premier tour.
Les tenants du titre prennent la porte. L’humiliation subie par la Mannschaft, éliminée dès le premier tour du Mondial-2018, mercredi à la suite de sa défaite surprise contre la Corée du Sud (0-2), a fait couler beaucoup d’encre et suscité énormément de commentaires dans les médias internationaux.
À commencer par le Brésil, victime de la plus retentissante humiliation footballistique avec la défaite contre les Allemands par 7 buts à 1, en demi-finale du Mondial qu’elle organisait sur son sol en 2014.
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FOX Sports Brasil (@FoxSportsBrasil) 27 juin 2018"L’Allemagne a échoué à la Coupe du monde (…). Et il est naturel que le Brésil éprouve un certain plaisir, un goût de vengeance", reconnaît le quotidien brésilien OGlobo, dans un éditorial. Dans un tweet éloquent : "hahahahahahahahahaahhaah", la chaîne FOX Sports Brasil se moque de la sortie de route prématurée de la Mannschaft.
"Kaputt historico"
La presse sportive espagnole s'en est donné à cœur joie pour vilipender le coup de tonnerre du 27 juin. "Catastrophique Allemagne, le champion du monde est KO", écrit le journal Marca, qui parle de "l'échec le plus retentissant" de l'histoire de l'Allemagne.
Buenos dias! Here are Thursday's front page headlines from Marca, Diario AS & El Mundo Deportivo, in English! https://t.co/zn0siA85Py pic.twitter.com/9WB875zlCC
footballespana (@footballespana_) 28 juin 2018"Kaputt historico", titre en une le Mundo Deportivo, avec une photo du gardien allemand Manuel Neuer et de l’attaquant Thomas Müller, dépités. AS se contente d’un "Adieu l’Allemagne". Et de rappeler qu’une telle sortie de route, dès le premier tour, n’était jamais arrivée au quadruple champion du monde.
Prima pagina #CorSport pic.twitter.com/qaltr2zFBF
Giovanni Capuano (@capuanogio) 28 juin 2018Côté italien, on savoure également le fiasco germanique, avec beaucoup d’ironie, la Squadra azzura étant elle-même absente du Mondial. "On se retrouve à la plage", titre le Corriere dello sport, en prenant la peine de traduire sa phrase en allemand, en insistant sur le fait que les hommes de Joachim Löw, "sont comme nous, en vacances".
"Grand Dieu ! Qu'est-ce qui s’est passé ?"
En Angleterre, autre victime expiatoire de l’Allemagne en Coupe du monde, une grande majorité des tabloïds font référence à la Deuxième Guerre mondiale. Le Sun a choisi un mot allemand pour illustrer sa une : "Schadenfreude". Un terme, également repris en France par Jean-Luc Mélenchon, le leader de Parti de gauche, qui décrit le fait de se réjouir du malheur des autres. Plus sobre, le Daily Mail lance un "Auf wiedersehen !", au revoir en allemand, en estimant que "l'impensable [était] arrivé".
Expression allemande : «schadenfreude»... Traduction : «joie à propos du malheur des autres». Comment ai-je pu vivre sans le foot ? Merci l'OM !#KORGER #CORALL
Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 27 juin 2018Dans la presse germanophone, le choc est total. "Honte totale ! Dernier du groupe ! Le champion du monde, l'Allemagne, rentre à la maison", tonne le journal suisse Blick. "Sans tempo, sans passion, sans qualité", juge le périodique autrichien Salzburger Nachrichten.
Même son de cloche en Belgique : "Drame allemand en Russie, le champion en titre tire sa révérence après une défaite embarrassante. Quelle fin, quelle surprise", assène le quotidien flamand De Standard.
Au Portugal, Publico évoque "Le destin misérable du champion du monde".
L’incroyable joie anglaise après l’élimination de l’Allemagne est très révélatrice. Pas un tabloïd qui ne mentionne pas la Seconde guerre mondiale, et même une chronique du Daily Mail qui y voit une raison de plus pour le Brexit. https://t.co/feOwTxq4sp
Eric Albert (@IciLondres) 28 juin 2018"Grand Dieu ! Qu'est-ce qui s’est passé ?", s’interroge en Australie The Sydney Morning Herald, quand le New York Times pense que "tout est fini ! L'Allemagne est détruite".
En Argentine, autre rival historique de la Mannschaft, le journal Clarin souligne que "le mythe allemand est fini. Personne n'est intouchable ou imbattable".