
Les dirigeants des 27 pays membres de l’UE se réunissent, jeudi et vendredi à Bruxelles, pour un sommet européen crucial consacré en grande partie à la question migratoire, à l’origine de nombreuses frictions, notamment entre Paris et Rome.
Le défi migratoire sera au cœur d'un sommet européen sous tension jeudi et vendredi 29 juin à Bruxelles, où les dirigeants des pays de l'UE tenteront de surmonter leurs profondes divisions sur la question.
Ce "sommet des sommets", selon l'expression d'un responsable européen en référence à son agenda surchargé, ponctuera plus de deux semaines de frictions autour de navires transportant des migrants secourus en Méditerranée, auxquels le nouveau gouvernement italien a refusé l'accostage.
Il sera aussi marqué par la fragilité inédite de la chancelière allemande Angela Merkel, dont l'autorité est défiée sur la question migratoire : son ministre de l'Intérieur menace de refouler aux frontières les migrants déjà enregistrés ailleurs, de manière unilatérale, faute de mesures européennes contre les déplacements de migrants dans l'UE.
"Le débat sur les migrations s'enflamme de plus en plus, a souligné mercredi le président du Conseil européen, Donald Tusk, craignant que l'absence de solution européenne fournisse "un nombre croissant d'arguments" à des mouvements populistes "avec une tendance à l'autoritarisme manifeste".
Vives tensions avec Trump
La nécessité d'unité de l'UE est d'autant plus nécessaire dans un contexte de vives tensions avec le président américain Donald Trump, avec lequel les "divisions vont au-delà du commerce" et des taxes douanières, a-t-il souligné.
Pourfendeur du multilatéralisme, Donald Turmp a annoncé mercredi qu'il recevrait le 30 juillet le nouveau chef du gouvernement italien Giuseppe Conte, qu'il avait loué pour sa position "très ferme" sur l'immigration.
Le débat à 27 vendredi, sans la Première ministre britannique Theresa May, montrera aussi les divisions qui persistent sur l'avenir de la zone euro, et la création d'un budget spécifique. L'idée est ardemment défendue par le président français Emmanuel Macron, mais elle suscite de fortes résistances.
Le bilan qui sera fait lors du sommet sur la difficile négociation du Brexit passera, lui, au second plan.
Avec AFP