
Disparue mardi à l'âge de 46 ans, Koko était une gorille qui a fasciné les humains. Elle fut plus proche d'eux que n'importe quel autre animal.
C'est une bien triste nouvelle qui nous a été annoncée par la Gorilla Foundation : Koko, une femelle gorille née en 1971 au zoo de San Francisco, est décédée "dans son sommeil" mardi 19 juin à l'âge de 46 ans. Elle était devenue célèbre à travers le monde pour sa maîtrise du langage des signes. Mais Koko avait bien d'autres talents, qui nous ont permis de porter un tout autre regard sur les grands singes. Retour sur les capacités hors norme de cet animal qui restera dans l'histoire.
Elle savait communiquer avec les humains
Élevée par l'éthologue américaine Francine "Penny" Patterson, Koko a été initiée dès son plus jeune âge à la langue des signes. Au total, elle finira par maîtriser plus de 1 000 mots différents, qui lui permettent de communiquer librement avec les Hommes qui l'entourent. Elle finira même par créer ses propres "sons" – neuf au total –, pour s'exprimer : tousser, se moucher ou même imiter une conversation téléphonique. Il ne lui a pas suffi de grand chose pour nous comprendre.
Elle s'occupait très bien d'autres animaux
Loin d'être une solitaire, Koko a été autorisée à prendre soin d'"animaux de compagnie" au cours de sa vie. En 1983, elle demande ainsi un chat pour Noël. Les chercheurs de la Gorilla Foundation lui offrent donc une peluche, mais la gorille n'est pas dupe : elle ne jouera jamais avec elle, et continuera de signer le mot "triste" en la désignant. Pour ses 13 ans, en 1984, elle reçoit enfin un chaton qu'elle nomme All Ball. Pour elle, il ressemblait à une petite balle.
Malheureusement, le petit félin s'échappera de sa cage et se fera écraser par une voiture, ce qui causera un immense chagrin à Koko – nous y reviendrons plus bas. Plus tard, ses soigneurs continueront de lui confier des chatons abandonnés. Koko en prendra soin tout au long de sa vie.
Elle savait exprimer ses émotions
Lorsque le chaton All Ball est décédé, Penny Patterson est allée annoncer la triste nouvelle à Koko. Le singe a alors signé les mots "malheureux", "triste", "fronce les sourcils", "pleurer", avant de s'isoler pour imiter les sons d'un humain en pleurs. Elle fera d'une empathie similaire quelques années plus tard, à la mort de l'acteur Robin Williams, qui l'avait rencontrée quelques années auparavant.
Elle avait conscience de son corps
Le "test du miroir" est une expérience développée par le psychologue Gordon G. Gallup, qui permet de déterminer si un animal est apte ou non à reconnaître son reflet, et donc à savoir qu'il existe. En 1990, Koko réussit ce test car elle pointe le miroir du doigt, puis se désigne ensuite. Un petit exploit, puisque la plupart des gorilles "testés" à cette époque avaient échoué.
Elle savait faire des chatouilles, de la peinture, jouer de la basse...
Au cours de sa vie, Koko aura rencontré de nombreuses stars, et prouvé par la même occasion l'étendue de ses talents artistiques : elle a donc joué de la basse avec Flea, bassiste des Red Hot Chili Peppers, chatouillé Robin Williams, et appris la langue des signes à son idole, Fred Rogers.
Koko a également joué de la flûte, du clavier et s'est même adonnée peinture (avant de critiquer elle-même son œuvre !).
Koko & Flea are practicing. Your excuse is invalid.
Support @kokotweets here: https://t.co/stZq1Sh4nH pic.twitter.com/yZhk7Lba5P
— Bass Guru (@BassGuruApp) 20 août 2016
Quelque chose à ajouter ? Dites-le en commentaire.