envoyé spécial France 24 au stade central d'Ekaterinbourg (Russie). – Moins brouillons que face à l’Australie en ouverture, les Bleus se sont qualifiés pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde 2018 en dominant le Pérou (1-0), jeudi, à Ekaterinbourg. La France est seule en tête du groupe C.
Plus de 20 000 supporters incas, un froid de Toussaint, une première levée compliquée face à l’Australie (2-1)… Ce France - Pérou avait tout du match piège pour les Bleus de Didier Deschamps. Mais pour leur deuxième sortie dans ce Mondial-2018, Antoine Griezmann et ses coéquipiers ont su faire le travail, convaincre un peu plus qu’il y a cinq jours, et composter leur billet pour les huitièmes de finale. Un deuxième succès acquis une nouvelle fois sur un écart minimal (1-0).
#CDM2018 Deux victoires, une qualif’ déjà acquise et la première place du groupe C en vue... Les Bleus ont fait le job. pic.twitter.com/X9RtUOLCgX
ⓎⒶⓃⓃ ⒷⓤⓧⒺⒹⒶ (@y_bux) 21 juin 2018Mais au-delà de la qualification, obtenue donc dès ce deuxième match de poule, que retenir de la prestation des Français ? Déjà, qu’à l’exception d’une dernière demi-heure un peu plus difficile dans le jeu, la leçon de l’Australie semble avoir été globalement retenue. Face au Pérou, et sûrement grâce aussi à un peu plus de densité physique, ils ont enfin proposé un vrai pressing et joué un peu moins en marchant. Malgré une entame compliquée, dans une ambiance digne de l’Estadio Monumental de Lima, les Bleus ont vite pris le match à leur compte, monopolisé le ballon, et logiquement marqué après avoir dominé un premier acte abouti.
Convaincants en première…
Mais avant que Mbappé, buteur opportuniste sur un ballon dévié par la défense, ne donne l’avantage aux Bleus peu après la demi-heure de jeu (1-0, 33e), Pogba (12e), Varane (15e) et Mbappé, déjà (32e), avaient failli trouver le chemin des filets, après de beaux mouvements offensifs à chaque fois.
Pas maladroit mais sûrement un peu moins talentueux, le Pérou s’est lui aussi rapproché des cages françaises, notamment lorsque Carillo, servi dans la surface, a failli faire exploser le kop péruvien sur une frappe du gauche. Une tentative cadrée qu’Hugo Lloris, pour sa centième sélection, est parvenu à repousser du pied droit (31e).
… et bousculés derrière
Mais c’est surtout au retour des vestiaires, et alors que les Bleus avaient passé le dernier quart d’heure du premier acte à manquer des occasions de break, que les Incas sont passés tout près de recoller. Servi dans l’axe aux 25 mètres, Aquino a décoché une très lourde frappe de l’extérieur droit, qui est venue s’écraser sur le montant de Lloris, totalement battu sur le coup (50e).
Autour de l’heure de jeu, la Blanquiroja s’est mise à tenir le cuir, face à un bloc français plus bas qu’en première période mais pas franchement inspiré sur ses opportunités de contre. Carillo, encore lui, a fait passer un nouveau frisson dans le stade en décochant une frappe instantanée, juste au-dessus de la transversale française (69e). Puis, de quasi-buteur, il s’est mué en presque-passeur, servant Farfan dans la surface sur une belle montée côté droit. Un ballon difficilement négocié par l’attaquant du Lokomotiv Moscou, qui n’a pu trouver que le petit filet de Lloris, qui avait bien bouché son angle (72e).
Des incursions multiples, mais pas suffisantes pour maintenir vifs leurs espoirs de qualification. En manque d’efficacité – aucun but en deux matches – les Péruviens quittent donc la compétition dès leur deuxième match pour ce qui aura été leur premier Mondial depuis 1982. Ils joueront leur dernière opposition face à l’Australie pour l’honneur. Les Bleus, bien partis pour finir en tête de la poule C de cette Coupe du monde, pourront profiter du troisième match pour faire souffler les cadres et donner un peu de temps de jeu aux coiffeurs.
Fier de cette équipe !! ???????????????? #FiersdetreBleus pic.twitter.com/TWRYD5GkX9
Raphaël Varane (@raphaelvarane) 21 juin 2018