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La révision des listes électorales boycottée par l'opposition ivoirienne

Alors que la commission électorale (CEI) a entamé une opération de recensement dans tout le pays, une partie de l'opposition a appelé les Ivoiriens à ne pas se faire enrôler sur les listes électorales. Elle remet en cause l'indépendance de la CEI.

Au compte-goutte, les Ivoiriens viennent s'inscrire sur les listes électorales. Depuis le début de la semaine, une opération de recensement est organisée dans près de 10 500 bureaux de vote sur tout le territoire – contre 2 000 sites pour la précédente révision. Objectif : motiver les quelque 2 millions d'Ivoiriens en âge de voter à s'inscrire.

Mais cette opération est boycottée par une partie de l'opposition, et notamment par le Front populaire ivoirien (FPI), qui remet en cause l'indépendance de la commission électorale indépendante (CEI). Elle s'appuie sur une décision de la Cour africaine des droits de l'Homme, qui appelle à une réforme de cette CEI. "Prendre part à cette opération appellée par une institution illégale signifie se mettre en porte-à-faux avec la loi", a indiqué Boubacar Koné, secrétaire général par intérim du FPI.

"Acte politique"

La CEI rejette ces accusations qu'elle juge d'ordre politique. "Je demande quand même à tous les Ivoiriens, même s'ils sont fâchés, de venir s'inscrire sur les listes électorales, parce que c'est un acte politique, plus qu'administratif", affirme le deuxième vice-président Gervais Coulibaly-Delinpelna.

Les Ivoiriens ont jusqu'à dimanche pour s'enregistrer et avoir la possibilité de participer aux élections municipales d'octobre et au scrutin présidentiel de 2020.

Avec AFP