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A la une de la presse, ce mercredi 20 juin, la journée mondiale des réfugiés, dont le nombre atteint un niveau inédit depuis la Seconde guerre mondiale – en plein essor des discours populistes anti-asile et anti-migrants, notamment en Europe, notamment en Italie. Et la nouvelle coupe de Neymar.

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A la une de la presse, ce matin, la Journée mondiale des réfugiés - une journée pour sensibiliser au sort de plus de 68 millions de personnes à-travers la planète.

Dans le rapport annuel qu’il publie à cette occasion, le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU alerte sur le nouveau «record» atteint en 2017, où 68,5 millions de personnes, pour la moitié des enfants, ont été chassés de chez eux - un niveau jamais atteint depuis la Seconde guerre mondiale. D’après l’ONU, 68% de ces réfugiés viennent de 5 pays seulement: la Syrie, l’Afghanistan, le Soudan du sud, la Birmanie et la Somalie. «Un défi d’humanité», selon L’Huma, qui reconnaît qu’il n’est pas «simple» d’accueillir, mais rappelle que «les défis humains obligent l’humanité toute entière». «Jamais dans notre histoire, en particulier au XXème siècle, la société ne s’est effondrée ni même affaiblie, au contraire, lorsqu’il a fallu accueillir une part de nous-même», plaide L’Humanité.

Ce message est toutefois à contre-courant des discours des partis populistes, aujourd’hui en plein essor, notamment en Europe. Le Soir en veut pour preuve les pressions exercées, en Belgique, par le parti nationaliste flamand sur le Premier ministre Charles Michel, auquel le NVA demande de durcir sa position sur le dossier de l’asile et de l’immigration – en particulier lors du Conseil européen, qui va se tenir à la fin du mois de juin. Un peu partout en Europe, la crispation politique sur cette question est en hausse, alors que le nombre de personnes qui tentent de gagner le continent depuis l’Afrique ou la Turquie a fortement diminué depuis deux ans, d’après L’Opinion. Le journal évoque «une situation paradoxale», et le «fantasme d’une Europe forteresse qui risque d’être rapidement mis à l’épreuve» - à cause, justement, de l’augmentation du nombre de réfugiés dans le monde.

En Italie, le nouveau ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini a réclamé lundi un recensement des Roms pour expulser ceux qui seraient en situation irrégulière. «J’ai demandé au ministère de l’Intérieur de préparer un dossier sur la question des Roms. Ceux que nous pourrons expulser, nous les expulserons. Ceux qui sont italiens, malheureusement, il va falloir se les garder». Après son refus d’accueillir l’Aquarius et ses 630 migrants, les propos de Salvini provoquent un choc au sein de l’Union européenne - au point que L’Opinion le présente comme «l’homme qui déstabilise l’Europe». «Pasta italiana», s’amuse Salvini dans le dessin de Kak, en compagnie de son allié du Mouvement 5 Etoiles, Luigi di Maio - les spaghettis étant les accords de Dublin déchirés. Ces accords établissent que les réfugiés doivent demander l’asile dans le premier pays européen où ils sont arrivés. Matteo Salvini veut mettre fin à cette règle. Dans le dessin de Faber, publié par Courrier International, l’Italie chasse une roulotte de Roms d’un coup de pied. D’après l’hebdomadaire, les déclarations choc de Salvini ont certes suscité une vague d’indignation» chez ses compatriotes, mais ont aussi permis à son parti de grimper en flèche dans les sondages. Au point que la Ligue serait désormais le premier parti du pays, dépassant même désormais ses alliés du Mouvement 5 étoiles.

En France, la rétention administrative de mineurs est en augmentation, malgré deux condamnations par la Cour européenne des droits de l’homme. D’après Les Décodeurs du Monde, ces deux condamnations, en 2012 et en 2016, n’ont pas empêché le nombre de mineurs retenus avec leurs parents d’augmenter, passant de 41 en 1013 à 304 enfants en 2017. Dans un avis publié il y a quelques jours, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, a dénoncé une «atteinte à l’intégrité psychique» de ces mineurs enfermés et, dans certaines préfectures, «une politique délibérée pour faciliter la reconduite des familles à la frontière». La question est étudiée en ce moment-même au Sénat, qui examine jusqu’à demain le projet de loi asile et immigration.

Un mot de déco, pour terminer. L’Obs rapporte que plusieurs journalistes de la Maison-Blanche ont noté que les photos encadrées de la West Wing, là où se trouve le bureau ovale, ont changé, et que là où se trouvaient des clichés d’Emmanuel Macron et de la visite de Donald Trump à Paris, il y a maintenant des photos du président américain… avec Kim Jong-Un. A priori, les photos avec Emmanuel Macron n’avaient pas vocation à rester ad vitam aeternam, mais la succession a paraît-il beaucoup amusé nos confrères américains. Il faut dire que Donald Trump et Kim Jong-Un partagent désormais pas mal de choses, notamment un certain goût pour les expériences capillaires - passion qui a aussi valu, il y a quelques jours, bien des moqueries à l’attaquant brésilien Neymar. On se souvient de la coupe ébouriffée décolorée et ondulée, assez proche d’un plat de spaghettis. Eh bien, c’est fini, couic. Les spaghettis ont été coupés. «Et ça soulage le Brésil», d’après le Huffington Post, qui nous apprend au passage que Neymar est parti en Russie avec deux coiffeurs, un pour la coupe, un autre pour la teinture… je suis jalouse…

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