Une nouvelle épreuve de force s'annonce mardi pour la Première ministre Theresa May alors que les députés britanniques examinent en seconde lecture le projet de loi sur les conditions du divorce entre le Royaume-Uni et le bloc communautaire.
La Première ministre britannique, Theresa May, doit affronter, mardi 12 juin, un débat à haut risque lors du nouvel examen de son projet de loi sur le Brexit par les députés, qu'elle a mis en garde contre une rébellion qui pourrait affaiblir sa main face à Bruxelles.
Ce texte, intitulé "Loi de retrait de l'Union européenne", doit mettre fin à la suprématie du droit européen sur le droit britannique, et organiser la transposition de certaines règlementations européennes. Les députés, qui avaient adopté une première version en janvier, doivent se prononcer sur une série d'amendements introduits lors de l'examen du texte à la Chambre des Lords, la chambre haute du parlement britannique, allant à l'encontre du projet gouvernemental et que Theresa May compte bien voir annulés.
Démission du secrétaire d' É tat à la Justice
É tant donné sa courte majorité aux Communes, et face à des récalcitrants contre la ligne qu'elle a tracée, la cheffe du gouvernement a convoqué l'ensemble des députés de son parti lundi soir pour les rappeler à l'ordre.
"Le message que nous envoyons au pays cette semaine avec nos votes est important", a-t-elle prévenu. "Nous devons montrer clairement que nous sommes unis, en tant que parti, dans notre détermination à mettre en place la décision prise par le peuple britannique" qui avait voté à 52 % pour sortir de l'Union européenne en juin 2016. "J'essaie de négocier le meilleur accord possible pour le Royaume-Uni" avec Bruxelles, a-t-elle fait valoir. "Mais si les amendements des Lords sont maintenus, cela ébranlera notre position dans les négociations".
Une mise en demeure qui a conduit le secrétaire d' É tat à la Justice et député conservateur pro-UE Phillip Lee à annoncer sa démission mardi matin afin de voter librement, a-t-il expliqué.
L e rapport de force actuel au sein du gouvernement pourrait forcer les députés conservateurs pro-européens à modérer leurs velléités de rébellion : s'ils infligent de nouvelles défaites à Theresa May, ce sont les ministres partisans d'une ligne dure sur le Brexit qui pourraient en sortir renforcés.
Avec AFP