Après avoir conquis son pays d'origine, la Chine, puis l'Inde et, plus récemment, l'Espagne, Xiaomi, l'un des premiers fabricants de smartphones au monde, s'apprête à conquérir la France avec une toute première boutique inaugurée ce mardi à Paris.
Xiaomi aura choisi ce beau cet apocalyptique mardi de printemps pour faire éclore sa toute première boutique française, située boulevard Sébastopol, à Châtelet, dans le premier arrondissement de Paris. Le constructeur chinois, numéro deux des ventes dans l’Empire du Milieu et numéro un en Inde, a décidé de conquérir le marché hexagonal, à peine huit ans après sa création et son implantation dans plus de 75 pays.
Si les technophiles connaissent sans aucun doute la marque, dont ils ont jusqu’à présent importé les produits depuis l’étranger, les autres seront peut-être ravis d’apprendre que sa particularité est de casser les prix. Smartphones, téléviseurs, ordinateurs, casques audio et même trottinettes et brosses à dents électriques… Tous ses produits affichent des prix imbattables, grâce auxquels la firme compte bien faire de l’ombre aux géants Apple et Samsung, leaders incontestables en Europe.
Xiaomi s’est d’ailleurs imposé la contrainte de ne pas dépasser les 5 % de marge sur ses ventes après impôts
Xiaomi s’est d’ailleurs imposé la contrainte de ne pas dépasser les 5 % de marge sur ses ventes après impôts. Pourtant, ce mastodonte chinois est parvenu à réaliser un chiffre d’affaires de 15 milliards de dollars en 2017. "En seulement sept ans", rappelle le constructeur lors de sa conférence de presse. Comment fait-il ? Eh bien en déléguant la R&D à des startups dans lesquelles il prend une participation. In fine, les produits sont "logotés" Xiaomi, mais fabriqués par d'autres : malin, et surtout encourageant pour de jeunes entreprises.
Pour continuer dans les chiffres, Xiaomi a écoulé pas moins de 92 millions de smartphones dans le monde sur la seule année 2017. En Europe, son rythme de croissance est époustouflant, celui-ci frôlant les + 1 000 % au 1er trimestre 2018.
Ce tout premier flagship français, comme toutes ses autres boutiques physiques d'ailleurs, la marque le nomme le Mi Store. Un magasin aux allures indéniables d’Apple Store (stands en bois au design épurés, parquet, produits en démonstration, musique d’ambiance…), où sera mis en vente dès aujourd’hui le Mi Mix 2S, dernier smartphone haut de gamme de la marque, au prix de 484 euros. Pensé pour concurrencer frontalement l’iPhone X et le P20 de Huawei, certains en parlent déjà comme l’un des incontournables de l’année, à l’instar du OnePlus 6. Le 31 mai, le Xiaomi Mi 8, copie parfaite de l’iPhone X, devrait aussi être annoncé.
Il n’y a pas que la queue devant les Apple Store hein. #XiaomiFrance pic.twitter.com/KNSOaVCrV5
— Marine Benoit (@marin_eben) 22 mai 2018
Si l'écosystème de produits de Xiaomi peut parfois paraître assez gadget – on y trouve des drones, des jouets ou encore du petit électroménager –, la marque ne néglige pourtant jamais la qualité de ses produits, dont certains sont équipés des composants derniers cris, normalement réservés aux appareils les plus chers du marché.
Là où Xiaomi frappe fort, très fort, c'est dans sa capacité à tisser des partenariats, appliquée bien évidemment à sa stratégie française : nous avons appris ce mardi que les produits de la marque ne seraient pas seulement vendus dans sa boutique (unique pour l'instant, mais ce n'est qu'une question de temps), mais aussi dans les grandes surfaces et chez les opérateurs. Fnac, Darty, Leclerc, Amazon, Cdiscount, Orange, Bouygues, Free et SFR... Personne ne semble manquer à l'appel.
En somme, Xiaomi fait en France ce qu'on appelle une arrivée fracassante... au son de l'olifiant guerrier. Tremblez, concurrents. Surtout si votre nom est Apple (et Wiko...).
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