
Rouslan Amirkhanov a été tué à l'arme automatique. Le président ingouche avait déjà été grièvement blessé dans un attentat en juin. L'Ingouchie, république frontalière de la Tchétchénie, doit faire face à une rébellion sanglante.
Rouslan Amirkhanov, le ministre de la Construction de l'Ingouchie, république du Caucase russe, a été abattu ce mercredi dans son bureau par des inconnus. Il s’agit du quatrième assassinat dans le Caucase en deux jours d’une personnalité, politique ou humanitaire.
L’Ingouchie est une petite région du Caucase située entre l’Ossétie du Nord et la Tchétchénie. C’est devenu l'une des régions les plus violentes du sud de la Fédération de Russie, depuis qu’une milice islamiste multiplie les attaques contre le gouvernement pro-Moscou.
Attaques contre les autorités locales
"Les milices islamistes veulent instaurer un émirat dans tout le Caucase", explique sur l’antenne de FRANCE 24 Frederick Lavoie, journaliste de Radio Canada basé à Grozny. Selon lui, de nombreux jeunes d’Ingouchie ont désormais rejoint la rébellion et préparent des attaques contre les autorités locales.
Ce nouvel assassinat intervient moins de deux mois après un attentat-suicide dans lequel le président ingouche, Iounous-Bek Evkourov, avait été grièvement blessé. Début juin, c’était la vice-présidente de la Cour suprême d'Ingouchie, Aza Gazguireïeva, qui trouvait la mort lorsque sa voiture a été attaquée par des hommes lourdement armés.