
Un "Nu couché", peint en 1917 par l'Italien Amedeo Modigliani, la plus grande toile jamais peinte par l'artiste, a été adjugée à 157,2 millions de dollars, lors de la vente organisée lundi par Sotheby's à New York.
Un "Nu couché (sur le côté gauche)", peint par l’Italien Amedeo Modigliani a été adjugé, lundi à New York, 157,2 millions de dollars par Sotheby's, qui s'est refusé à tout commentaire sur l'identité de l'acquéreur, devenant le quatrième tableau le plus cher de l'histoire pour des enchères.
Le tableau, peint en 1917, n'a pas battu le record pour une œuvre du plus parisien des peintres italiens, établi en novembre 2015 par un autre "Nu couché", vendu chez Christie's pour 170,4 millions de dollars.
La toile a dépassé d'un souffle l'évaluation de 150 millions de dollars, la plus haute estimation jamais annoncée pour une œuvre aux enchères, toutes maisons confondues. Lors d'un point de presse à l'issue de la vente, le coresponsable de l'impressionnisme et de l'art moderne au sein de Sotheby's, Simon Shaw, a précisé que cette vente "reflète la réévaluation critique et commerciale de l'œuvre de Modigliani" (1884-1920), mort à 35 ans seulement des suites d'une méningite.
"Discrètement radicale"
Il a rappelé qu'il y a cinq ans seulement, le record pour une œuvre de l'artiste italien était de 42 millions de dollars. Lors de sa dernière apparition aux enchères en 2003, le "Nu couché", vendu lundi avait été adjugé 26,9 millions de dollars.
La toile était le clou des ventes de printemps à New York et a fait mieux que "La Fillette à la corbeille fleurie", de Pablo Picasso, adjugée 115 millions de dollars chez Christie's lors de la vente de la collection Rockefeller. Il s'agit, par ses dimensions (1,46 m sur 89 cm), de la plus grande toile jamais peinte par l'artiste.
Elle fait partie d'une série de 22 nus, dont elle est le seul exemplaire à comprendre la totalité du modèle, de la tête aux pieds. Neuf d'entre eux se trouvent encore dans les mains de collectionneurs privés. Lors de la présentation de l'œuvre, Simon Shaw avait décrit cette série comme ayant révolutionné l'art du nu en peinture, et l'œuvre vendue lundi comme étant "discrètement radicale".
Avec AFP