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À la une de la presse de ce lundi 7 mai : les législatives au Liban sur fond de faible participation, la première année d’Emmanuel Macron à l’Élysée, la 71e édition du Festival de Cannes qui ne compte que trois femmes parmi les cinéastes nominés, et une visite de musée sans chemise, sans pantalon.

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À la une de la presse, ce matin, les premières législatives au Liban depuis 9 ans. Pas de résultats définitifs pour le moment, mais quelques tendances.

Du scrutin d’hier, The Daily Star Lebanon a retenu que le Liban a voté «pacifiquement» mais que les électeurs ne se sont pas déplacés en masse. Le taux de participation dépasse à peine les 49%, ce qui signifie que moins d’un électeur sur deux est allé voter. Le Premier ministre sortant, Saad Hariri, a en revanche bien voté, comme en atteste son pouce tâché d’encre arboré en une des journaux, tout comme cette vieille dame qui se demande, dans L’Orient Le Jour, où «est (passée) la moitié des Libanais». Le quotidien évoque un chiffre de participation qui «n’a rien de honteux, mais reste assez décevant», «après 9 années sans vote et 3 auto-prorogations de la Chambre, décevant à l’aune du ras-le-bol absolu des Libanais». Un chiffre qui pourrait toutefois s’expliquer, d’après L’Orient Le Jour, par la nouvelle loi électorale, qui a mis en place un système proportionnel et par les alliances nouées par les candidats «très souvent illisibles, pour ne pas dire absurdes».

Ces élections sont également scrutées avec attention par les deux parrains du Liban, l’Arabie saoudite et l’Iran. «Le Liban vote», titre sobrement le journal saoudien Arab News, qui s’intéresse évidemment de près au score de Saad Hariri, le chef du Courant du futur, à dominante sunnite. Hariri, que Riyad avait forcé à démissionner en novembre dernier en représailles à sa politique jugée trop accommodante avec le mouvement chiite pro-iranien Hezbollah, avant de le remettre en selle, quelques semaines plus tard. Le Hezbollah, justement, est annoncé «en bonne position pour remporter ces élections libanaises» par The Theran Times. À la une du quotidien iranien, un rassemblement de militants venus écouter l e secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah.

La presse française, pour sa part, consacre sa une au bilan de la première année d’Emmanuel Macron à l’Élysée. Un an après, à fond la forme, «à fond la réforme!», résume 20 minutes, en évoquant un président qui «maintient son rythme en multipliant les annonces». Cette «stratégie qui ne (serait toutefois) pas sans risques», d’après le journal, qui cite l’analyse de Bruno Cautrès, un chercheur du CNRS, expliquant que le problème de cette méthode est de «ne pas paraître assez à l’écoute», tandis qu’un autre chercheur du CNRS, Dominique Wolton, met en garde contre le risque de «saturation».

Voilà pour la forme. Sur le fond, la gauche et L’Humanité vilipendent ce «président des riches», confronté à «des colères grandissantes». «Emmanuel Ier, roi d’la casse», dénonce L’Huma, qui critique une «brutalité» dans l’exercice du pouvoir. «Sous l’apparence de rupture, un ancien monde persiste», soutient le journal. Libération ironise : un an après son élection, «la droite a enfin son président». Le gâteau d’anniversaire à la une a été concocté par Emmanuel Pierrot. «Élu au centre, (Emmanuel Macron) mène tambour battant la politique dont la droite a toujours rêvé. Vraie conviction ou positionnement tactique?», s’interroge Libé. Dans son dessin, Willem, lui, se moque des hussards-courtisans du président. « T’es le plus beau… le plus intelligent… le plus énergique… tu sais parler l’anglais». «Le plus modeste!», s’amuse quelqu’un. «Ta gueule!», assène un courtisan. Emmanuel Macron, lui, a la tête bien au-delà des nuages. Jupiter dans l’éther.

C’est à peu près à cette altitude, d’ailleurs, que le président a accordé sa toute dernière interview. Après avoir vanté sa politique internationale au Journal du Dimanche à bord de l’avion qui l’emmenait en Australie, Emmanuel Macron a répété l’exercice en revenant de Nouvelle-Calédonie pour Le Figaro. Un nouvel entretien aérien, où il revient en particulier sur «la fête à Macron», organisée samedi dernier à Paris par la France insoumise, pour protester contre ses réformes et sur le mouvement social actuel, en général. «Jusqu'à présent, assure-t-il, la seule manière de faire ressentir rapidement un changement aux Français consistait à distribuer de l'argent public. Notre pays s'était habitué à cette morphine. J'assume ce passage d'un traitement symptomatique à un traitement plus en profondeur».

Un mot, enfin, du 71ème Festival de Cannes, qui s’ouvre demain. «Cannes, 21 films et (seulement) trois réalisatrices sélectionnées», relève La Croix. D’après le journal, cette faible présence féminine relance le débat sur la mise en place de quotas dans l’aide publique au financement des films réalisés et produits par des femmes, un principe encore «tabou» en France, mais qui aurait déjà été appliqué avec succès en Suède.

Et puisqu’on en est à la rubrique culture, je vous suggère de jeter un cil à L’Obs, qui a participé à la première visite naturiste organisée au Palais de Tokyo à Paris. Le reporter, qui a dû comme tout le monde, laisser ses vêtements au vestiaire, évoque «un moment aussi étonnant qu’agréable, aussi libérateur que surréaliste», en précisant que finalement, le seul défaut de cette visite, c’était le froid.

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