Donald Trump ne croit pas au réchauffement climatique, mais une ONG compte bien le faire changer d'avis en sculptant son visage dans un iceberg qui finira tôt ou tard par fondre.
À défaut d’être gravé dans la pierre du mont Rushmore, le visage de Donald Trump va peut-être finir sur un bloc de glace. L’ONG finlandaise Melting Ice a dévoilé le 16 avril à Helsinki le Project Trumpmore.
L’objectif ? Récolter un demi-million de dollars pour financer une sculpture du visage du président des États-Unis sur un iceberg de l’Arctique. D’une hauteur de 35 mètres, le monument ne sera qu’éphémère. Et c’est bien l’effet recherché par Melting Ice.
"Il y a encore des gens qui se demandent si le réchauffement climatique est un vrai problème. Nous voulons réaliser cette sculpture et voir combien de temps elle va durer avant de fondre. Souvent, les gens ne croient que ce qu’ils voient de leurs propres yeux", explique dans un communiqué de presse Nicolas Prieto, le président de Melting Ice.
Cette opération n’est donc pas là pour flatter l’égo de Donald Trump, mais pour lui rappeler une chose : le réchauffement climatique est une réalité, pas une "fake news".
Le Project Trumpmore n’en est encore qu’à ses premiers balbutiements, l’ONG Melting étant encore à la recherche d’un iceberg susceptible d’accueillir l’œuvre. Pour ce qui est du demi-million de dollars à lever, elle doit prochainement lancer une campagne de financement participatif sur différentes plateformes (Kickstarter, Indiegogo, etc…). Une fois terminée, une retransmission en direct et sans interruption devrait permettre de suivre la fonte du monument.
Même si les intentions de ce projet sont louables, il est légitime de s’interroger sur ses conséquences. D’importants travaux seront nécessaires pour la sculpture. Outre la logistique, il y a aussi l’empreinte carbone générée par l'acheminement sur place du matériel. Et on ne parle pas de ce pauvre iceberg qui va vivre ses derniers instants avec le visage du président américain gravé sur l'une de ses faces. L’ONG Melting Ice assure sur son site que la fin ne justifie pas les moyens. Mais pour défier Donald Trump, il semblerait que ce soit une toute autre histoire.
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