Dimanche, au moins 57 personnes ont été tuées et 56 blessées à Kaboul dans un attentat-suicide contre un centre d'enregistrement pour les élections législatives, confirmant les risques de violences occasionnés par le scrutin prévu en octobre.
Au moins 57 personnes ont été tuées et 56 blessées dimanche à Kaboul, en Afghanistan, dans un attentat-suicide contre un centre d'enregistrement pour les élections législatives, confirmant les risques de violences occasionnés par le scrutin prévu en octobre. L'État islamique a revendiqué l'attentat.
Un kamikaze s'est fait exploser parmi la foule, à l'entrée du centre où les électeurs récupèrent leur pièce d'identité avant de s'inscrire sur les registres électoraux.
"Nous savons maintenant que le gouvernement est incapable de nous protéger", hurlait un homme face au désastre, insultant le président Ashraf Ghani , avant d'être coupé par la télévision Tolo News.
"Mort au gouvernement", "Mort aux talibans", criait la foule autour de lui.
Cependant les talibans ont rapidement fait savoir via leur porte-parole, Zabihullah Mujahid, que "nos Moudjahidines n'ont rien à voir avec l'attaque d'aujourd'hui", rejetant implicitement la responsabilité sur le groupe État Islamique.
L'attentat s'est produit en début de matinée dans un quartier majoritairement chiite de l'ouest de la capitale, Dasht-e-Barchi.
L'EI s'en prend régulièrement à la minorité chiite afghane depuis 2016.
À voir l'importance des dégâts causés par la déflagration, la charge était de forte puissance et a projeté des débris dans un large rayon. Des flaques de sang et de nombreux corps à terre étaient clairement visibles, ainsi que des véhicules carbonisés et un immeuble de deux étages, partiellement détruit.
Avec AFP